Niamey, 17 Sept (ANP)- le président en exercice de la Cedeao a également évoqué le role la force Onusienne au Mali dans la lutte contre le terrorisme « Nous n’avions pas aussi oublié la situation en Libye. Quand cette crise libyenne a été déclenchée en 2011, nous étions contre mais on ne nous a pas écoutés et on n’a pas pris les mesures nécessaires pour assurer, comme on l’a souvent dit, le service après-vente en Libye », a poursuivi le Chef de l’Etat.La Libye a été « somalisée », l’Etat a été dissous, il y a un chaos à cause duquel toutes les armes accumulées dans ce pays ont été pillées et circulent dans le Sahel et au bassin du Lac Tchad entre les mains des terroristes. .« Nous ne sommes pas responsables de cette situation. La responsabilité incombe à la Communauté Internationale qui ne doit donc pas détourner son regard du Sahel et du bassin du Lac Tchad », a-t-il dit.Elle doit assumer ses responsabilités et c’est pour cela que nous demandons sa participation non seulement au financement de la lutte, mais également qu’elle dote la MINUSMA d’un mandat offensif, a encore insisté le Président Issoufou Mahamadou.La situation en Libye nécessite une solution urgente et nous avons demandé la mise en place d’un Envoyé Spécial Conjoint ONU-Union Africaine, a-t-il ajouté.Outre le niveau militaire, où la lutte contre le terrorisme est militaire à court terme, nous savons qu’à moyen et long terme, c’est le développement qui permettra de vaincre définitivement le terrorisme, a-t-il expliqué.« Nous avons évoqué ces questions de développement, a-t-il dit, notant que le G5 Sahel a un Programme Prioritaire pour les zones frontalières fragiles soumises aux exactions des terroristes. »« Là également, nous lançons un appel à la Communauté Internationale pour qu’elle soutienne les actions de résilience et de développement dans ces zones fragiles. Nous avons salué aussi le Partenariat pour la Sécurité et la Stabilité du Sahel, initiative prise récemment au Sommet du G7, par le Président français et la Chancelière d’Allemagne », a affirmé le Président de la CEDEAO.Répondant à une question relative à la création d’une nouvelle force pour lutter contre le terrorisme, le Président Issoufou Mahamadou a affirmé qu’il ne s’agit pas de trouver un substitut aux forces existantes actuellement sur le théâtre des opérations (Armées Nationales, Force Conjointe du G5 Sahel, Force Conjointe Mixte Multinationale dans le bassin du lac Tchad, Force Barkhane, MINUSMA).«Notre objectif est de renforcer, dans l’immédiat, ce qui existe », renforcer les instruments qui sont en place, renforcer les capacités opérationnelles et de renseignement des Etats et des Forces Conjointes et mener des opérations rapides pour soulager les populations des zones terroristes confrontées aux terroristes, a expliqué SEM Isoufou Mahamadou.AA/MHM/ANP-080 Septembre 2019