Niamey, 29 Mai(ANP)- Les bibliothèques constituent des centres par excellence d’expansion du savoir, c’est le lieu de rencontre pour les élèves et étudiants les plus consciencieux surtout à l’approche des examens et autres concours. Cependant force est de constater que beaucoup de citoyens ont abandonné la lecture.
Aujourd’hui nombreuses sont les écoles qui ont une bibliothèque, mais, toutes ne répondent pas aux normes et ne disposent pas assez de fond documentaire pouvant attirer la cible.
‘’ Les élèves ont perdu goût à la lecture, cette perte du goût de la lecture peut s’expliquer par le nouveau programme, les élèves fréquentent de moins en moins les bibliothèques ‘’selon Mme Rabi professeur de français au CEG35.
A la bibliothèque du CEG IV, par exemple, le taux de fréquentation n’est pas trop élevé. D’ailleurs seuls les élèves des classes de 6ème et 5ème y viennent souvent et ne s’intéressent surtout qu’aux bandes dessinées, les classes de 3ème disent qu’ils sont occupés par les études et qu’ils sont en classe d’examen, donc le temps ne leur permet pas de lire beaucoup, ils invoquent aussi l’insuffisance des livres disponibles au niveau de la ‘’biblio’’.
‘’Les heures de lecture ne sont pas respectées par les élèves et il n’y a pas d’espace de lecture’’, déplore Mme Moumouni Namata responsable de la dite bibliothèque.
Au CEG III, le Censeur, pense que c’est une obligation d’exploiter les livres, de constituer des groupes de travail pour les exposés et confirme que les élèves ne viennent pas à la bibliothèque par manque de manuels et certains livres ne répondent pas aux normes adaptées.
Selon la bibliothécaire du lycée kassai, les fréquences sont régulières et les élèves s’intéressent surtout à la littérature africaine, aux romans et font des recherches (histoire, géographie, sciences …).
La lecture nous aide à mieux nous préparer pour affronter les examens de fin d’année et même pour notre propre culture générale, c’est pourquoi je suis ‘’plus intéressé par la littérature Africaine’’ a précisé Soumana Salou élevé en classe de terminale.
Aujourd’hui avec’’ les nouveaux Smart phones, pas besoin d’aller dans les bibliothèques’’ faire les recherche nous avons tout à notre porter, à n’importe quelle heure selon Idrissa un ami de Soumana.
Il est important de motiver et de stimuler les élèves en s’inspirant du passé, pour rehaussant leur niveau, mais il faut équiper ces bibliothèques qui jouent un rôle important dans les établissements scolaires.
Il existe, par ailleurs, des bibliothèques publiques comme le CCFN, le CCOG, le CCA et dans certaines églises de Niamey.
Au CCFN, par exemple, la bibliothèque est très fréquentée par les élèves venant de tous les horizons, il y’a une grande salle de lecture et les fréquences varient d’un jour à l’autre. Les gens viennent surtout les mercredi soir, samedi matin et soir, les dimanche matin et aussi pendant les vacances et congés scolaires.
‘’J’aime lire les livres comme ‘’Sous l’orage’’ de Seydou Badian, ‘’Le lion et la perle’’ de Birago Diop a précisé Kader un abonné de la bibliothèque que nous avons rencontré à la sorties du CCFN.
Nombreux sont en effet les auteurs écrivains qui se sont manifestés durant cette période. Les derniers ayant marqué l’histoire de l’Afrique sont Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Aké Loba, Birago Diop, Seydou Badian, Mongo Béti, Tchikaya U’tamsi, Cheick Hamidou Kane, Ousmane Socé, Bernard Dadié, Sembene Ousmane, Ferdinand Oyono, Boubou Hama, etc.
‘’Cette littérature écrite est une éducation, et a beaucoup contribué à l’épanouissement des africains et au développement de l’Afrique toute entière’’ selon OUDOU DJIBO un inconditionnel de la littérature Africaine.
‘’L’ETAT doit ramener l’épreuve de l’anticipé de Français en classe de 1ère de la série littéraire en prélude au BAC (l’écrit et l’oral) afin d’obliger les élèves à fréquenter les bibliothèques’’ a-t-il suggéré.
‘’Certains élèves viennent souvent sur demande et il y a des classes qui s’inscrivent à 10.000F. Pour ce cas, l’enseignant vient avec ses élèves. Les élèves s’intéressent surtout aux albums, aux bandes dessinées et aux projections de films’’ a expliqué la responsable de la bibliothèque jeune.
‘’Au niveau de CCOG, la fréquentation est aussi très timide, le jeudi 27 mai 2021 a 17h 40, ‘’nous avons enregistré 54 inscrits dont 12 ont prêté nos livres, les 32 autres sont venus avec leurs propres documents de recherche (ordinateur portable et autres moyens de recherche’’ a déploré Mme Hadiza responsable de la bibliothèque.
»Cette timidité s’explique non seulement par les nouveaux moyens de recherche, à savoir les sites internet mais aussi par le fait que ‘’nous ne disposons pas assez de fond documentaire Africain pouvant attirer la cible’’ a-t-elle mentionné.
ISA/AS/ANP 0183mai 2021