Niamey, 16 Juin (ANP) – Les travaux de la première session extraordinaire de l’Assemblée Nationale du Niger au titre de l’année 2017, ouverte il y a deux semaines, ont pris fin jeudi dans l’après midi à l’hémicycle de l’Institution, sis Place de la Concertation de Niamey. C’est le Président de l’Assemblée nationale, M. Ousseini Tinni, qui a présidé la cérémonie de clôture, en présence notamment du Premier ministre, des membres de son Gouvernement, des députés et de plusieurs autres invités.Dans son discours de clôture, le Président Ousseini Tinni s’est réjoui des résultats atteints au cours de cette session extraordinaire, notamment l’adoption de plusieurs textes et projets de loi dont, entre autres, la révision constitutionnelle, le code électoral, le débat d’orientation budgétaire, le vote du collectif budgétaire et plusieurs lois de ratification.Pour le Président de l’Assemblée Nationale, évoquant la révision constitutionnelle intervenue à l’initiative de certains députés, « il s’agit d’un fait rare pour ne pas être souligné. En effet, ce n’est que la seconde fois dans l’histoire de notre pays que la loi fondamentale a été modifiée à l’initiative des membres de l’Assemblée nationale. Nous devons donc savoir gré aux cinq députés qui ont demandé et obtenu la modification des articles 84 et 173 de notre Constitution, avec pour seul objectif d’en faciliter l’application ».Relativement à l’adoption du code électoral, M. Ousseini Tinni s’est réjoui que le nouveau texte électif nigérien « consacre une CENI professionnelle et technique, une responsabilisation des acteurs, une organisation des élections plus transparente à travers notamment la mise en place effective du fichier électoral biométrique et un meilleur contrôle de la régularité des élections ».Quant au débat d’orientation budgétaire, il fut, selon le premier responsable du Parlement nigérien, « un rendez-vous important qui a permis à la Représentation nationale d’avoir une vue d’ensemble des conditions économiques qui seront celles du prochain exercice budgétaire. Les députés se sont félicités de disposer, à travers ce débat, d’une nouvelle opportunité pour mieux appréhender l’action économique et financière de l’Etat, action dont ils sont appelés à suivre et à contrôler la mise en œuvre », soulignant que ce débat a surtout permis aux députés « de réaliser combien le Gouvernement développe une grande capacité d’anticipation afin de maîtriser les aléas et incertitudes de nature à compromettre la croissance économique et l’équilibre des finances publiques ».Parlant des inondations enregistrées ces derniers jours dans plusieurs villes du pays, le Président de l’Assemblée Nationale a déclaré qu’elles ne doivent pas être « une fatalité » car, « bien souvent, elles sont prévisibles : lorsqu’on bâtit son logis dans une zone inondable, il n’y a pas de miracle, un jour ou l’autre, l’investissement sera perdu ; lorsque l’on persiste à vivre dans un habitat de fortune, il n’y a pas de miracle, quand la pluviométrie est bonne, la précarité sera au rendez-vous et, hélas, souvent au-delà des biens, ce sont d’innocentes victimes qui perdent la vie! ».Aussi, a-t-il rappelé « la responsabilité des collectivités locales » dans cette situation, avant d’exhorter « chaque quartier, chaque hameau ou village à organiser ses jeunes en brigades d’assainissement avec pour objectif de faire disparaître de nos rues, de nos concessions les flaques d’eau, les eaux dormantes qui sont autant d’habitats pour l’anophèle ! »KPM/AMC/ANP/Juin 2017