Faire de l’Objectif zéro pour l’importation du riz d’ici 2023, une réalité

Faire de l’Objectif zéro pour l’importation du riz d’ici 2023, une réalité

Mise en ligne

Publié le

à

NIAMEY, 16 déc (ANP) – Dans le cadre de la célébration à Tillabéri de la fête tournante du 18 décembre 2019 dénommée ‘’Tillabéri Tchandalo’’, la Fédération des Unions des Coopératives des Producteurs du Riz du Niger (FUCOPRI) a organisé des journées de promotion du riz local ‘’Foire du Riz’’.Ces journées visent à faire connaitre aux populations le riz produit au Niger, un riz sain et de bonne qualité, mais aussi faire la promotion de cette coopérative ainsi que les producteurs qui contribuent à atteindre l’objectif fixé par le Président de la République, de ne plus importer le riz de l’étranger d’ici 2023.Dr Manzo Aboubacar, enseignant chercheur à l’université de Tillabéri, coach facilitateur des journées de promotion du riz local, Conseiller du Président de la République au niveau du suivi-évaluation et agriculture, élevage a expliqué à l’Agence Nigérienne de Presse (ANP), les moyens pour atteindre cet ambitieux et important objectif.Il a d’abord fait un bref rappel historique de la FUCOPRI, cette fédération qui a pour objectif, de booster la production du riz, offrir aux nigériens un riz de qualité, rendre disponible une quantité de riz pour leur bien être social mais également pour leur santé, dans le but d’atteindre l’objectif de sécurité alimentaire et nutritionnelle relaté à travers la stratégie de l’Initiative 3N (Les Nigériens Nourrissent les Nigériens).La FUCOPRI « est un acteur majeur dans l’atteinte de cet objectif et avec la nouvelle cible de l’importation zéro à l’horizon 2023 qui a été projetée par le Président de la République. Cette fédération se sert de cette occasion pour apporter sa contribution dans l’atteinte de cet objectif de mettre fin à l’importation du riz en 2023 » avait-il déclaré.Cependant, il faudrait beaucoup plus un contrôle et une étude qui va davantage faire connaitre le potentiel de la fédération, « mais également toutes les capacités de la FUCOPRI, aussi de tous les producteurs ainsi que les facteurs de production du riz. Ceci de manière à solutionner là où il y a des difficultés et améliorer ce potentiel afin qu’il produise davantage et en quantité le riz qui correspond à notre besoin alimentaire en terme de demande en riz » indique le coach facilitateur.Au vu de ce que cette fédération produit actuellement et au vu de son capital d’expérience et de son savoir faire, « la FUCOPRI peut contribuer à l’atteinte de l’objectif visé en 2023, et à produire du riz de haute qualité qui n’a rien à envier au riz importé dont la qualité et l’origine sont parfois douteuses » indique-t-il.Pour toute fédération de producteurs, il y a toujours des difficultés, néanmoins, dans une production agricole les premiers facteurs sont les facteurs limitant qui sont entre autre l’eau. « Heureusement au niveau de la région de Tillabéri et des régions du fleuve, ce problème ne se pose pas. Mais il faut qu’il y ait une gestion rationnelle et durable de cette source ». Il faut aussi « changer certaines pratiques qui sont des pratiques traditionnelles en ce qui concerne les technologies de production du riz. Il faut faire recours aussi à des techniques beaucoup plus efficientes en terme de consommation d’eau mais également en terme d’utilisation des moyens de production, à savoir les intrants, l’engrais et les semences de très bonne qualité qui sont adaptées à notre environnement » a poursuivi Dr Manzo Aboubacar.Pour atteindre l’objectif fixé en 2023, on doit très tôt, « dès maintenant étudier et dénicher tous les goulots d’étranglement qui réduisent la capacité à produire du riz en abondance. Pour le moment, sur l’ensemble du territoire, la production ne suffit pas au besoin réel de la population. Il va falloir avec tout ce qu’on a comme potentiel de production, augmenter à la fois les terres de culture de riz et également augmenter tout ce qu’il y a comme outillage nécessaire dans cette production » selon lui. C’est en cela qu’on peut atteindre véritablement l’objectif fixé. Le plus important toujours selon l’enseignant chercheur, c’est aussi « d’inciter, de motiver les producteurs pour qu’ils trouvent des marchés. Raison pour laquelle des journées de promotion du riz local sont organisées en vue de connaitre davantage le riz du Niger, faire comprendre à la population que c’est un riz de qualité ». Comme quoi, en l’achetant, ce riz procure une assurance santé et en le consommant, on aide les producteurs locaux et on garde des ressources au pays, « car annuellement c’est plus de 150 milliards de nos francs qui sont dépensés dans l’importation du riz étranger » note-t-il.FUCOPRI ou Fédération des Unions des Coopératives des Producteurs du Riz du Niger est créée en 2004-2005. Elle fédère l’ensemble des coopératives des producteurs du riz du Niger. Elle est beaucoup plus implantée au niveau de la région de Tillabéri et a un nombre de 25.600 exploitants sur 37 aménagements rizicoles de la région et même de la région de Dosso. C’est pratiquement 8.300 hectares qui sont mises en valeur pour une production de riz de qualité. La FUCOPRI est la fédération la plus active et la plus productive au Niger en ce qui concerne le riz Paddi pour une production de plus de 5.500 tonnes annuellement.SML/ AS/ANP-092 Décembre 2019

0 0 votes
Évaluation de l'article
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Populaires

Sur le même sujet