Ouagadougou, 5 Déc (ANP) – L’éthique et la déontologie du journaliste prennent davantage de relief dans un contexte de conflit où le professionnel de l’information doit allier la loi « d’urgence éditoriale » et celle « d’intelligence éditoriale ».Cette assertion a été affirmée mardi à Ouagadougou au cours d’un atelier de renforcement de capacités des média sahéliens dans la lutte contre l’extrémisme dans le Sahel.Selon une des expertes dont l’exposé a porté sur la thématique « l’éthique et la déontologie dans la couverture du terrorisme », tout le professionnalisme des média consiste à fournir une information claire, précise, rapide et responsable dans un contexte de chaos informationnel.Elle a fait valoir que l’art journalistique est synonyme d’affirmer le droit d’informer, expliquer les faits et non les justifier, garder une distance critique sans perdre de vue l’impact de l’information sur la dignité et la,sécurité, notant que l’intelligence éditoriale impose de connaître les lois, de baliser ses relations avec les différentes sources- officiels, terroristes-, de cadrer l’extrémisme.L’information sensible conflit rime avec une vision plurielle et inclusive de l’information: se méfier des stéréotypes, exagération alimentant la peur, penser global contre le nationalisme de l’information, a-t-elle,exhorté.En somme, Il est ressorti que le défi des journalistes en zone de conflit est de savoir placer le curseur entre la liberté et la responsabilité d’informer, entre le droit de savoir et le devoir de protéger, dans le respect des normes et valeurs fondamentales du journalisme.L’atelier de 3 jours regroupant des journalistes du Niger et du Burkina Faso est organisé par l’UNESCO en partenariat avec le ministère burkinabé de la,communication.CA/ANP-0023 décembre 2018