A moins de 72 heures de l’ouverture de la 38ème édition du Championnat national de lutte traditionnelle qui se tiendra à Tahoua, le Ministre de la Jeunesse et des Sports M Kassoum Moctar a accordé une interview exclusive à l’Agence Nigérienne de Presse (ANP).
Dans cet entretien, le Ministre rassure les nigériens et tous les fans du sport roi au Niger que l’évènement se tiendra aux dates prévues, du 25 Décembre 2016 au 03 Janvier 2017 et toutes les dispositions ont été prises pour sa réussite.
‘’Je peux rassurer les nigériens que tout est fin prêt pour la tenue du Sabre National à Tahoua aux dates indiquées’’, déclare le ministre Kassoum Moctar
Question : La 38ème édition du Sabre National de Lutte Traditionnelle se tiendra du 25 décembre au 3 janvier 2016 à Tahoua. A quel niveau de préparatifs êtes-vous ?
Effectivement la 38ème édition du Sabre National de Lutte Traditionnelle, se tiendra du 25 décembre au 3 janvier 2016 à Tahoua. Dès l’annonce de ce grand évènement sportif par le Gouvernement, mon département ministériel a pris un certain nombre de dispositions concourant à la bonne organisation, à savoir la mise en place du Comité National d’organisation, à travers un arrêté (arrêté n° 058/MJS/SG/DGS du 18 novembre 2016) ; une décision portant création, attribution et composition des sous-comités ; un arrêté créant le Comité Régional d’organisation qui prend en compte tous les aspects d’accueil, d’hébergement, de cérémonie d’ouverture et de clôture… Nous sommes également en contact permanent avec les autorités régionales de Tahoua. A cet effet, une mission préparatoire a été dépêchée en début de ce mois pour faire le point des préparatifs. Je peux rassurer les nigériens que tout est fin prêt pour la tenue du Sabre National à Tahoua aux dates indiquées.
Question : Est-ce que Tahoua, la ville hôte est vraiment prête à accueillir la compétition ? Sinon, quelles sont ses capacités d’accueils, pour combien de personnes attendues à cette compétition du sport roi du Niger ?
Comme je disais tantôt, il n’y a pas d’inquiétude quant aux dispositions techniques et matérielles d’accueil et hébergements des participants. En effet, l’arène Hamidou Maïdaré a été remise à neuf ; les lieux d’hébergement des participants sont recensés (villas, chambres d’hôtel, écoles…) et autres aspects. Officiellement, il est attendu environ 500 personnes. Mais avec tous les invités nationaux et étrangers, le nombre sera supérieur à celui annoncé plus haut.
Question : Depuis quelques années, le Sabre National n’est plus seulement une rencontre sportive, car elle est aussi culturelle et par conséquent facilite le brassage culturel. Qu’est-ce que votre département ministériel fait pour accompagner ce volet culturel ?
Il faut rappeler que la lutte traditionnelle est un élément du patrimoine culturel national qui est pratiquée depuis la nuit des temps. Toujours en rappel, il faut souligner que c’est Tahoua qui a accueilli le premier championnat de lutte traditionnelle en 1975. A la pratique, on s’est rendu compte qu’il faille restaurer certains aspects culturels tels que connus au Niger. C’est à titre que mon département a initié depuis quatre (4) ans, un concours de tenue vestimentaires de lutteur (Walki), un concours de danse par concours et un concours de d’épopée (kirari). Voilà entre autres aspects que nous avons pris en compte mais la réflexion continue afin d’en intégrer davantage.
Question : A presque chaque édition du Sabre national, on assiste à la modification de certaines règles du jeu, est-ce que l’édition 2016, apportera des modifications au règlement du jeu ? Si oui lesquelles ?
Comme vous le savez, notre vœux, le plus ardent est de minimiser le plus les revendications et contestations des acteurs par rapport dispositions du code de la lutte. Après chaque édition, nous faisons le point avec les techniciens, les arbitres et la Fédération Nigérienne de Luttes Traditionnelles (FENILUTTES) sur l’application des règles régissant les compétions de lutte. Pour cette édition, il n’y aura pas de modifications car l’actuel code donne satisfaction à l’ensemble des acteurs.
Question : Monsieur le Ministre, chaque année l’Etat injecte, pour organiser cet évènement, une somme colossale. Est-ce que la lutte traditionnelle est rentable ? Quel (s) profit(s) la région qui organise une compétition de lutte tire- t- elle?
Le Sabre National est soutenu financièrement dans son intégralité par l’Etat chaque année.
J’affirme que la lutte traditionnelle est rentable pas seulement d’un point de vue financier mais aussi sur le plan de l’unité nationale, de la cohésion sociale, le brassage des jeunes, de la paix….
Pour la Région qui organise le sabre national, il y a des retombées inestimables liées à l’occupation des hôtels, la fréquentation des restaurants, la vente des produits de tous genres.
Question : Qu’est-ce qui vous fait croire à une réussite de cet évènement ?
Nous n’avons aucun doute quant à la réussite de cet événement tant attendu par les nigériens. Les nigériens ont manqué totalement leur adhésion à la lutte traditionnelle d’une part et comme je le disais plus haut, toutes les dispositions relatives à l’organisation technique et matérielle de cet évènement sont prises afin d’assurer aux participants un bon séjour à Tahoua d’autre part.
Entretien conduit par Mahamane Sabo Bachir