ENAFEME-2021 : L’indice synthétique de fécondité au Niger passe de 7,6 enfants par femme en 2012 à 6,2 enfants en 2021

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Niamey, 19 Juil (ANP)- Le Secrétaire Général du Ministère du Plan, M. Saadou Bakoye a présidé, ce mardi 19 juillet 2022 au Centre de Conférence Internationale Mahatma Gandhi de Niamey, l’ouverture de l’Atelier de dissémination des principaux résultats de l’Enquête Nationale sur la Fécondité et la Mortalité des enfants de moins de cinq (5) ans, (ENAFEME 2021) qui indique qu’au Niger l’indice synthétique de fécondité est passé de 7,6 enfants par femme en 2012 à 6,2 enfants en 2021.

Cette enquête, note-t-on, a été réalisée par l’Institut National de la Statistique (INS) à la demande du Gouvernement du Niger et sur financement de la Banque Mondiale, à travers le Projet Données de Qualité nécessaires à la Prise de Décisions (PDQPD-IDA/BM).

L’objectif principal de cette enquête est de permettre de déterminer le niveau de la Fécondité et de la mortalité des enfants de moins de cinq (5) ans et leurs causes profondes au Niger, notamment les facteurs directs et indirects qui expliquent les niveaux actuels et les tendances de ces phénomènes démographiques.

L’analyse des principaux résultats définitifs de l’ENAFEME Niger 2021 indique que le Niger semble amorcer sa transition démographique.

En effet, les principaux résultats de l’ENAFEME Niger 2021 indiquent une baisse importante de l’indice Synthétique de Fécondité (ISF) ou nombre moyen d’enfants par femme, qui est passé de 7,6 enfants par femme en 2012, à 6,2 enfants en 2021.

Ces résultats indiquent aussi une baisse importante de la fécondité des adolescentes âgées de 15-19 ans, qui est passée de 40,4% en 2012 à 24,7% en 2021, un recul de l’âge médian au premier mariage, qui est passé de 15,7 ans en 2012, à 16,6 ans en 2021 et une nette amélioration des conditions d’accouchement des femmes nigériennes, dont la proportion des naissances assistées par un prestataire formé est passée de 29% en 2012, à 44% en 2021.

Il ressort également de ces résultats, une quasi-stabilité de la mortalité infanto-juvénile, celle des enfants de moins de 5 ans, dont le taux est passé de 127 pour mille en 2012 à 123 pour mille en 2021, une forte baisse de la mortalité juvénile, celle des enfants âgés de 1 à 4 ans, dont le taux est passé de 81 pour mille en 2012, à 55 pour mille en 2021, une hausse significative de la mortalité infantile, celle des enfants âgés de moins d’un (1) an, dont le taux est passé de 51 pour mille en 2012 à 73 pour mille en 2021.

Il faut aussi noter qu’il a été observé, selon ces résultat définitifs, une légère baisse de l’utilisation actuelle de la contraception moderne, qui est passée de 12,2% en 2012, à 10% en 2021 , un désir d’enfants encore élevé, malgré la baisse observée du nombre idéal moyen d’enfants pour les femmes qui est passé de 9,2 enfants en 2012, à 8,4 enfants en 2021 et une baisse significative du taux de couverture vaccinale des antigènes (vaccins) recommandés pour les enfants de 12-23 mois, passé de 52% en 2012, à 33% en 2021.

Le Secrétaire Général du ministère du plan a tenu à exprimer sa profonde gratitude aux participants à cet atelier, «une présence qui montre tout l’intérêt que vous portez aux activités de l’INS en général et aux résultats de l’ENAFEME en particulier ».

Aussi, a précisé M. Saadou Bakoye, « dans le cadre de cette enquête financée par la Banque Mondiale, l’INS a mis en place, avec l’appui technique du Bureau d’Etudes international, un dispositif de contrôle qualité qui reposait, essentiellement, sur une supervision rapprochée des équipes de terrain et sur des éditions secondaires des données ».

Ce dispositif, a indiqué M. Saadou Bakoye, ‘’a permis de disposer de données statistiques de qualité dont les résultats préliminaires ont déjà été validés par le Comité de Pilotage, le 10 septembre 2021 et les résultats définitifs le 18 mai 2022’’.

Il a, enfin, remercié l’ensemble des partenaires de l’INS qui ont apporté leurs appuis techniques et financiers dans la réalisation de cette enquête, notamment la Banque Mondiale qui en a assuré l’essentiel du financement, et le Bureau d’études Utica, qui a apporté une assistance technique à l’INS du Niger.

Le Directeur Général de l’INS, M. Idrissa Alichina Kourgeini a, pour sa part, rappelé les différentes enquêtes démographiques et de santé (EDS) organisées par le Niger de 1992 à 2012 avant d’indiquer que « l’ENAFEME 2021 est une enquête statistique par sondage et a été réalisée sur tout le territoire national ».

Il a aussi indiqué que «la collecte des données de cette enquête a porté sur des échantillons de milliers de ménages, hommes et femmes » avant de préciser que « cette enquête a permis la mise à jour et l’actualisation des indicateurs sur la scolarisation et l’alphabétisation des populations nigériennes et sur les conditions de vie des ménages nigériens avec des indicateurs sur l’accès à l’eau et aux conditions d’habitat».

Le représentant d’Utica, M. Mohamed Ayad a, quant à lui, fait une brève présentation du Bureau d’Etude International (Utica), avant de saluer l’INS pour avoir permis à l’Utica international de participer à la mise en œuvre réussie de cette enquête.

ADA-NSB/AS/ANP 0093 juillet 2022

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