Embargo contre le Niger : La population fait face à la flambée de prix de certains produits vivriers

Embargo contre le Niger : La population fait face à la flambée de prix de certains produits vivriers

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Niamey, 7 août (ANP)- Les mesures d’embargo des institutions communautaires – CEDEAO ; UEMOA- contre le Niger où le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), instance dirigeante militaire, a renversé les institutions de la 7é République le 26 juillet dernier, commencent à avoir des effets sur le quotidien de la population.

Au niveau des principaux marchés, on constate une flambée importante sur les prix des produits de première nécessité sans que les commerçants justifient cette valse des étiquettes.

Pour la plupart des consommateurs, les commerçants du Niger ont profité de la fermeture des frontières pour augmenter les prix sur les marchandises, alors qu’il s’agit d’un ancien stock qui était déjà à leur disponibilité avant la fermeture des frontières.

A cet effet, le Président de l’association des consommateurs nigériens, ADDC WADATA, M. Mahaman Nouri, s’étonne de ’’cette réaction des commerçants car les circonstances qui ont causé cela sont liées à la décision de la CEDEAO et l’UEMOA’’.

Cependant, ’’il n’y a aucune fiscalité ou toute autre intervention, soit du ministère des finances ou des nouvelles autorités, qui puisse justifier cela à part l’égoïsme de nos commerçants, car c’est un ancien stock déjà disponible’’ explique t-il, notant que la ’’population n’est pas du tout responsable de cette situation que nous vivons, et même si la cherté de la vie n’a pas commencé aujourd’hui au Niger, le peuple, dans ces circonstances ne mérite pas cela de la part des commerçants’’.

A son avis, les gens sont plutôt censés être solidaires les uns envers les autres et s’entre-aider entre eux. A cet effet, il demande à ces commerçants de revoir cela car il s’agit vraiment des produits de première nécessité.

Dans cette situation, ’’le maïs dont le sac coûte déjà 40mil et le mil autour de 35mil, commencent déjà à être inaccessible. Il n’y a que le riz qui est accessible pour le moment, devenant ainsi un produit de base qui a aussi connu une hausse importante sur le prix’’ souligne-t-il.

Cependant, ’’nous connaissons tous la situation économique actuelle de la population. Il est donc très difficile pour bon nombre de pères de famille de s’offrir même le sac de 25kg dans ces conditions’’ déplore M. Nouri.

Par conséquent, le représentant des consommateurs appelle les nouvelles autorités à, ’’en même temps qu’ils s’occupent de la question de la sécurité, à s’assurer de la disponibilité des produits alimentaires et veiller à ce que les prix soient raisonnables car nous craignons que cela impacte les autres produits qui n’ont pas encore connu de hausse tels que les pattes alimentaires’’.

Quant aux consommateurs, ’’nous les appelons à être solidaires entre eux, rejetant même ces prix s’il le faut pour faire pression aux commerçants qui cherchent à profiter de la situation’’ lance t-il.

Mr Ibrahim, un client trouvé sur le marché explique avoir constaté une importante augmentation sur les produits notamment les produits alimentaires de première nécessité dont les céréales, l’huile végétale, le lait, le sucre et bien d’autres.

Selon le client, ’’le sac du riz de 25kg que nous avons l’habitude d’acheter à 1100f varie aujourd’hui entre 13000f et 14500f sur le marché, ce qui n’est pas du tout facile pour nous les pauvres citoyens ’’

Le kilo de sucre qui coûtait auparavant entre 600f et 700f est à un prix maximal de ‘’850f aujourd’hui chez les détaillants qui se plaignent d’avoir remarqué une augmentation de prix d’environ 4000f de la part des fournisseurs sur le sac’’ explique-t-il.

Pour le bidon d’huile qui se vendait avant à 22.000f, ’’ coûte à ce jour entre 29.750f et 30.750f’’ déplore-t-il avant d’appeler les commerçants d’avoir peur de Dieu et ne pas profiter des pauvres citoyens qui ne sont en aucun cas responsables de ce qui se vit actuellement au Niger.

Des pays de la CEDEAO et de l’UEMOA ont décrété un embargo économique et financier contre le Niger – fermeture frontières, gel avoirs, suspension transactions- pour contraindre les nouvelles autorités militaires à réhabiliter les institutions dissoutes.

DBZ/CA/ANP 061 Aout 2023

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