Niamey, 10 Novembre (ANP) – Le Comité des Sages, mis en place par la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) en prélude aux élections générales 2020-2021, a, dans déclaration dite ce mardi 10 Novembre 2020 à Niamey, appelé l’ensemble des citoyens nigériens, particulièrement les leaders politiques sur la nécessité de créer un climat d’apaisement dans l’intérêt supérieur du Niger.
C’est donc « préoccupé par la situation qui prévaut en prélude aux élections générales 2020/2021 que le Niger s’apprête à organiser dans un contexte sécuritaire connu de tous », que le comité indique avoir entrepris des démarches avec toutes les parties prenantes aux élections (CENI, CNDP, partis politiques, etc.)
Le Comité précise notamment avoir constaté que des propos à caractères haineux et des agissements susceptibles de compromettre la paix et la quiétude sociale sont véhiculés dans les medias et les réseaux sociaux par les partis politiques, toutes tendances confondues.
D’où son appel à l’apaisement, mais aussi « sur la nécessité de créer les conditions d’un dialogue politique sincère en vue de parvenir à un consensus sur le processus électoral en cours ».
Tout en offrant ses bons offices pour créer les conditions d’un rapprochement entre les différentes parties en vue de parvenir à des élections apaisées, consensuelles, crédibles et transparentes, le Comité des Sages a également demandé à toutes les Institutions de la République impliquées dans l’organisation de ces élections à jouer leurs partitions conformément à leurs missions.
Le Comité des Sages a aussi voulu exhorter les Organisations de la Société Civile à jouer efficacement leur rôle de veille démocratique et républicaine, avant de lancer un appel aux médias pour qu’ils adoptent un comportement responsable dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information en matière électorale.
A travers cet appel, le Comité des Sages s’est enfin félicité de « l’attitude responsable et historique du Président de la République de respecter les dispositions de notre Loi fondamentale limitant le mandant présidentiel à cinq (5) ans renouvelable une fois », tout en l’exhortant à peser de tout son poids pour favoriser le nécessaire dialogue au sein de la classe politique dans son ensemble.
Notons que cette occasion a été saisie pour présenter les membres de ce Comité créé en février 2020 par la CNDH conformément à sa mission de veiller à l’efficacité des droits et libertés consacrés par la loi fondamentale.
Il est présidé par Pr Khalid Ikhiri, également président de la CNDH, et regroupe des leaders religieux, des représentants des chefs traditionnels, du corps judicaire, des membres de la CNDH sélectionnés sur la base de leur impartialité.
Ce genre de comité, rappelle-t-on, a déjà été mis en place dans le cadre du monitoring du processus électoral de 2016.
AIO/KPM/ANP-061 Novembre 2020