Dosso, 09 août (ANP) – Organisé par le ministère de la justice avec l’appui du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH), un atelier d’orientation et de cadrage en vue de l’élaboration du plan national de mise en œuvre des recommandations issues du passage du Niger au 3ème cycle de l’Examen Périodique Universel (EPU) a débuté ses travaux ce mardi 9 août à Dosso.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le président du Mécanisme National d’Élaboration des Rapports et de Suivi des recommandations des Organes des Traités et de l’EPU M. Ousseini Djibagé Maman Sani en présence du représentant par intérim du HCDH M.Delly Mawazo Seseté et de nombreux invités.
Les travaux qui dureront trois jours permettront aux membres du Mécanisme National d’Élaboration des Rapports et de Suivi des recommandations des Organes des Traités et de l’examen Périodique Universel de passer en revue les recommandations reçues et surtout de réfléchir sur les actions à entreprendre pour leur mise en œuvre.
Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture des travaux le président du Mécanisme National d’Élaboration des Rapports et de Suivi des recommandations des Organes des Traités et de l’EPU M. Ousseini Djibagé Maman Sani a Indiqué que du fait de son adhésion et ratification aux principaux instruments juridiques internationaux et régionaux de promotion et de protection, l’Etat a l’obligation de prendre toutes les mesures en vue de rendre effectifs les droits qui y sont consacrés. Pour les aider dans cette tâche, a-t-il fait remarquer, l’ONU a mis en place des mécanismes de contrôle dont les Procédures spéciales, les Organes des Traités et l’examen Périodique Universel.
L’examen Périodique Universel objet de la présente réunion a souligné M. Ousseini Djibagé Maman Sani est l’un des principaux instruments de contrôle mis à la disposition du Conseil des Droits de l’Homme instauré en 2006. Il constitue un processus politique d’évaluation par les pairs qui passent en revue lors de cycle de quatre ans et demi, la situation des droits de l’homme de chaque Etat membre des Nations Unies. Cet exercice offre ainsi aux Etats l’opportunité de présenter une vue d’ensemble des mesures prises pour respecter et promouvoir les droits de l’homme sur leur territoire. Le Niger a passé son premier examen en 2011, le deuxième en 2016 et enfin le troisième en 2021. A l’issue de sa dernière présentation, sur les 254 recommandations qui lui ont été adressées, notre pays en a accepté 248 et noté 6.
Les recommandations acceptées a précisé le président du Mécanisme National, sont relatives au renforcement du cadre normatif et institutionnel des droits humains, à la promotion de la coopération avec les mécanismes des droits de l’homme, à la promotion des droits civils et politiques, à la lutte contre la traite des personnes, la torture et la discrimination, à la protection des droits de groupes spéciaux (femmes, enfants, personnes handicapées, migrants) et enfin à la réalisation des droits économiques, sociaux et culturels. En acceptant ces recommandations, a indiqué M. Ousseini Djibagé Maman Sani, le Niger s’est ainsi engagé à soumettre un rapport d’évaluation à mi-parcours en septembre 2023.
Auparavant, le représentant par intérim du HCDH M. Delly Mawazo Seseté a loué l’exemplarité du partenariat entre le ministère de la justice et le Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme. Conformément à son mandat, a-t-il souligné, le HCDH accompagne l’Etat du Niger à travers le ministère de la justice dans la préparation du rapport et le suivi des recommandations. De ce fait, il entend se tenir aux côtés de l’Etat du Niger pour la mise en œuvre effective et harmonieuse de ces recommandations. M. Delly Mawazo Seseté s’est dit convaincu que les conclusions pertinentes de cet atelier faciliteront la mise en œuvre en faveur de l’amélioration des droits de l’homme et des libertés fondamentales au Niger.
MA/SML/ANP/058/Août 2022