Dosso, 15 Juillet (ANP) – La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) organise, avec l’appui de l’Ambassade du Royaume de Danemark à travers l’ONG OXFAM, depuis ce jeudi 15 juillet 2021 à Dosso, un atelier de renforcement des capacités des différents acteurs impliqués dans la gestion de la migration
Cette rencontre, axée sur la « nécessité de concilier le respect des droits des migrants à l’application de la loi dans un contexte d’insécurité », regroupe aussi bien les acteurs de mise en œuvre de la loi (Forces de Défense et de Sécurité, Magistrats) que ceux des organisations de la Société Civile.
Il s’agit donc d’une session multi-acteurs des représentants des structures étatiques et non étatiques œuvrant dans le cadre de la promotion et de la protection des droits des migrants.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Secrétaire général de la région de Dosso, M. Assoumana Amadou, en présence du Commissaire national des droits humains, M. Brah Mamadou Ali, représentant le président de la CNDH, des responsables régionaux des forces de défense et de sécurité et de nombreux invités.
Pendant deux jours, des communications seront animées par des experts en matière d’instruments juridiques internationaux, régionaux et nationaux relatifs aux droits humains en général et ceux des migrants en particulier.
Dans son discours, M. Assoumana Amadou a indiqué que la gestion des flux migratoires au Niger pose le problème de l’application de la loi dans le respect des droits des migrants dans un contexte d’insécurité, constituant ainsi l’un des défis majeurs auxquels le pays est confronté ces dernières années.
En raison de ses implications diverses, notamment en termes de droits humains, l’Etat nigérien a développé une gestion migratoire fondée sur ses engagements juridiques internationaux et communautaires, a-t-il fait savoir.
Ces engagements, a précisé M. Assoumana Amadou, impliquent une responsabilité de protection des droits et libertés fondamentaux de tous les migrants se trouvant sous la juridiction du Niger malgré le contexte actuel d’insécurité.
Cependant, a notifié le Secrétaire général de la région de Dosso, force est de constater que ces instruments sont souvent méconnus, voire ignorés par de nombreux citoyens au plan national. Cela conduit certains acteurs de mise en œuvre de la loi à développer dans la pratique une stratégie de gestion qui se traduit par des mesures dissuasives et répressives à l’encontre des migrants, donnant lieu souvent à la violation de leurs droits.
Une telle situation, a indiqué M. Assoumana Amadou, constitue des obstacles pour la promotion, la défense et la jouissance de ces droits d’une part, et devient une source potentielle de leur violation d’autre part.
C’est pour cette raison, a-t-il expliqué, que la CNDH, qui s’est toujours évertuée à contribuer de façon effective à la protection des droits consacrés par les instruments internationaux, régionaux et nationaux, organise la présente formation dont l’objectif général est axé sur la nécessité de concilier le respect des droits des migrants à l’application de la loi dans un contexte d’insécurité.
Le Secrétaire général de la région de Dosso s’est dit convaincu qu’au vu de la qualité et de l’expertise des consultants ainsi que de l’engagement des participants, les objectifs de la présente formation seront atteints. Il a, de ce fait, souhaité que les enseignements qui seront dispensés aux participants par la CNDH puissent contribuer au renforcement de la paix, de la sécurité et au respect des droits de l’homme au Niger.
Le Commissaire national des droits humains à la CNDH M. Brah Mamadou Ali a, pour sa part, remercié les autorités régionales de Dosso pour avoir accepté d’abriter le présent atelier et a souhaité pleins succès aux travaux.
MA/KPM/ANP-098 Juillet 2021