Dosso, 14 Avril (ANP) – Organisé par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme avec le concours financier de l’Union Européenne, un atelier de renforcement de capacités à l’intention des membres de la société civile sur le respect des droits de l’homme dans l’application de la loi, a débuté ses travaux ce mercredi 14 avril 2021 à Dosso.
Pendant deux jours que dureront les travaux, les acteurs de la société civile seront outillés sur les règles et principes du droit international des droits de l’homme afin de leur permettre de mener efficacement leur mission sur le terrain.
C’est pourquoi, les objectifs assignés au présent atelier vise entre autres à améliorer le niveau de connaissance des défenseurs des droits de l’homme sur les instruments juridiques internationaux et nationaux en matière de respect des droits de l’homme dans l’application de la loi et le maintien de l’ordre et leur mécanisme de fonctionnement.
Il s’agira aussi de permettre aux organisations de la société civile de se familiariser avec les concepts des droits internationaux des droits de l’homme, d’améliorer les connaissances des acteurs de la société civile sur la prise en charge des victimes de violations des droits de l’homme y compris la réponse aux violences basées sur le genre lors des opérations de maintien de l’ordre et d’application de la loi.
Il s’agit aussi de permettre aux organisations de défense des droits de l’homme de devenir des structures efficaces en matière de protection des citoyens contre des violations dont ils font l’objet dans le cadre des opérations d’application de la loi et de maintien de l’ordre.
Dans le discours qu’elle a prononcé à l’ouverture des travaux, la représentante par intérim de la haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme Mme Zeinab Diaby s’est beaucoup appesantie sur l’insécurité que connait depuis quelques années le Niger et qui est due aux effets conjugués des crises maliennes à l’ouest, en Lybie au nord et dans le bassin du Lac-Tchad au sud-Est ; une situation qui a affecté les activités économiques des zones touchées mais également engendré des graves violations des droits et des pertes en vies humaines.
Aux nombres des mesures prises par les autorités pour y faire face figure notamment le renforcement des pouvoirs des forces de défense et de sécurité, en particulier celles en charge de la sécurité intérieure.
Au regard de ces constats a souligné Mm Zeinab Diaby, le Haut-commissariat aux Droits de l’Homme a initié en collaboration avec l’union Européenne un projet de renforcement des capacités des forces de sécurité intérieure sur le respect du droit international des droits de l’homme dans les opérations d’application de la loi.
Ce projet qui va s’étendre sur deux ans couvre trois pays du Sahel, à savoir le Niger, la Mauritanie et le Tchad, et vise comme objectif principal la promotion de la protection de la population, en particulier les femmes, les enfants et les jeunes contre les risques de graves violations des droits humains y compris la violence sexuelle lors des opérations répressives des forces de sécurité intérieure.
Abordant la coopération du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme avec les Organisations de Défense des Droits l’homme, Mme Zeinab Diaby a beaucoup insisté sur le rôle que jouent ces organisations de la société civile dans la promotion et la protection des droits de l’homme notamment dans la sensibilisation des populations, mais aussi dans l’assistance et l’orientation des victimes de violations et abus des droits de l’homme.
C’est pourquoi, a-t-elle précisé, le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme a associé les Organisations de la Société Civile à la mise en œuvre de ce projet à travers plusieurs activités.
Auparavant, le coordonnateur national du collectif de défense des droits de l’homme (CODDHD), M. Kanni Abdoulaye a remercié le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme et l’Union Européenne pour leur appui technique et financier ayant permis la tenue du présent atelier.
Le coordonnateur national du CODDHD a souhaité que leurs échanges soient plus pratiques, avec des jeux de rôle et interactifs afin d’assimiler en profondeur tous les enjeux liés à la problématique du maintien de l’ordre dans l’application de la loi par les agents chargés de le faire dans le respect des droits et libertés fondamentales.
MA/AS/ANP 078 avril 2021