Dosso, 07 Avril (ANP) – Dosso abrite, ce mercredi 07 avril 2021, un atelier de renforcement de capacités des commissaires, cadres administratifs, chefs d’antennes et points focaux régionaux de la Commission Nationale des droits Humains (CNDH) sur le respect des droits de l’homme dans l’application de la loi.
Cet atelier qui durera deux jours est organisé par la CNDH avec le concours financier de l’Union Européenne à travers le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits d l’Homme.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le rapporteur général adjoint de la CNDH, M. Ousmane Hassane Karanta en présence du secrétaire général du gouvernorat de Dosso, M. Assoumana Amadou, de la représentante par intérim du Haut-commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, du préfet du département de Dosso et de nombreux invités.
Cette rencontre est le fruit d’un partenariat avec le Haut-Commissaire des Nation Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) bureau du Niger. En effet, dans le cadre de son mandat de promotion et protection des droits de l’homme, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme a initié un projet financé par l’Union Européenne pour renforcer les capacités des forces de sécurité intérieure sur le respect du droit international des droits de l’homme lors des opérations de maintien de l’ordre et lors de l’application de la loi. Ce projet couvre trois pays du Sahel à savoir le Niger, la Mauritanie et le Tchad.
Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture des travaux, le rapporteur général adjoint de la CNDH, M. Ousmane Hassane Karanta a indiqué que ‘’la thématique du présent atelier est d’actualité dans notre pays confronté depuis quelques années à des défis sécuritaires dans certaines parties notamment les régions de Diffa, Tillabéry, Tahoua et Maradi’’.
Ces crises, a-t-il dit, ont également favorisé le développement de la criminalité transfrontalière organisée caractérisée par des trafics de toute sorte dont la drogue, les armes, les êtres humains, la migration irrégulière etc.
Pour faire face à cette situation, a souligné le rapporteur général adjoint de la CNDH, ‘’le Niger joue un rôle clé dans la réponse régionale et internationale au terrorisme et au trafic de migrants. C’est le cas de la création de Force Multinationale Mixte (FMM) de lutte contre Boko Haram et de la Force Conjointe du G5 Sahel (FC-G5S) de lutte contre le terrorisme’’.
Au plan national, a notifié, M. Ousmane Hassane Karanta, ‘’les autorités ont pris plusieurs mesures d’ordre législatif et institutionnel afin de lutter contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière organisée, le trafic des êtres humains et la migration irrégulière’’.
Abordant la question du maintien de l’ordre, le rapporteur général adjoint de la CNDH a indiqué qu’il arrive, certes, que ‘’dans certaines circonstances, les responsables de l’application de la loi fassent usage de la force pour maintenir ou rétablir la sécurité et l’ordre publics dans des situations de conflit armé ou d’autres situations de violence’’.
Cependant, a-t-il fait remarquer, l’usage de la force ne saurait justifier des violences des droits de l’homme car, il est régi aussi bien par la législation nationale que par le droit international des droits de l’homme et le droit international humanitaire en temps de paix comme de conflit armé.
Notons qu’auparavant, la représentante par intérim du Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, Mme Zeinab Hamza Diaby s’est longuement appesantie sur l’importance de la présente rencontre tout en insistant sur le projet de renforcement des capacités des forces de sécurité intérieure sur le respect du droit international , des droits de l’homme dans les opérations d’application de la loi ainsi que les activités menées.
Dans son discours de bienvenue, le secrétaire général du gouvernorat de Dosso M. Assoumana Amadou a indiqué que ‘’cette initiative de la CNDH est à saluer car elle démontre à quel point les responsables de l’institution ont à cœur le respect des droits de l’homme dans l’application de la loi’’.
MA/AS/ANP 038 avril 2021