Niamey, 25 Avril (ANP)-‘’ L’un des derniers baobabs de la tradition orale zarma-songhaï est tombé. En effet, la voix et les notes du ‘’ molo’’ du célèbre griot-généalogiste et conteur émérite, Djibo Badjé, plus connu sous le nom d’artiste de Djeliba Badjé, se sont définitivement éteintes mardi, 24 Avril au petit matin. La levée du corps a eu lieu le même jour dans l’après-midi à l’Hôpital National de Niamey, suivi de son enterrement à Liboré, village natal du disparu’’, rapporte le quotidien gouvernemental ‘’Le SAHEL’’ dans sa livraison de ce mercredi.Né vers 1941 à Tonkobangou, dans la Commune Rurale de Liboré, Département de kollo, Djeliba Badjé s’est rendu célèbre par les contes et les épopées qu’il a contés durant des décennies au son de son molo, un instrument de musique traditionnelle constitué d’une caisse recouverte d’une peau d’animal, d’un long manche et de quatre cordes, mais dont deux seules sont pincées.La nouvelle de son décès, a suscité au Niger, des commentaires et des hommages à travers lesquels son œuvre et sa mémoire sont saluées.C’est le cas notamment du Syndicat National des Métiers de la Musique du Niger, qui écrit sur sa page Facebook, et rapporté par Le Sahel. ’’ Nous venons d’apprendre le décès du baobab de la musique traditionnelle, Djeliba Bagué. Pour ceux qui l’ignorent, il s’agit de l’un des derniers grands griots et donc détenteur de l’histoire vraie des peuples des rives du Fleuve Niger. Parolier hors pair et émérite, vous avez transmis, le savoir-vivre africain aux jeunes générations et accompli la mission que les ancêtres vous ont confiée’’. Selon une de ses connaissances, Djeliba a, à son actif, environ 500 heures d’enregistrements audio et vidéo de musique. Il laisse derrière lui deux veuves et plus de 30 fils et petits-fils.AMC/ANP/AVRIL 2018