Tillabéri, 12 Mai (ANP) – Conformément à sa mission d’atténuer les souffrances et de protéger les vies des populations civiles vulnérables affectées par le conflit armé et dans le cadre de la réponse à la crise alimentaire et pastorale, le Comité International de la Croix Rouge (CICR), dans le cadre du Mouvement international de la Croix Rouge, a débuté le mardi 10 mai 2O22, une distribution de vivres au profit de près de 4000 ménages.
28.000 personnes déplacées et résidentes réparties dans quinze (15) villages de la commune rurale d’Anzourou, dans la région de Tillabéri seront concernées par cette distribution.
A travers cette campagne de distribution de vivres, le Mouvement de la Croix Rouge entend apporter une réponse aux besoins des communautés vulnérables les plus affectées. Pour cette phase d’assistance en nourriture le Mouvement de la Croix Rouge a fourni plus de 315 tonnes de vivres composés de maïs, de mil, de riz, de haricot, de l’huile et du sel.
Le Chef de la sous-délégation de Tillabéri, M. Brou Célestin Peglan a, dans une intervention indiqué que, « actuellement dans le Sahel, il y a une crise alimentaire et pastorale et cette crise ne peut laisser personne indifférente, c’est pourquoi le CICR a décidé de venir en aide à la population ».
« Depuis deux semaines, le CICR en collaboration avec la Croix Rouge nigérienne, a entrepris une réponse au niveau de la commune de Ouallam et aujourd’hui à Sarakoira », a-t-il fait savoir.
« Nous avons assisté 1.834 ménages regroupant plus de 13.000 personnes en situation de vulnérabilité aigüe à travers huit (8) localités du département de Ouallam, notamment les villages de Dabarey, Gala Bongou, Boleyzeido, Bougar, Deygorou, Golla koira, Hanam Tondi, koira Tégui », a rappelé M. Brou Célestin Peglan .
« Et aujourd’hui, poursuit le responsable du CICR, nous sommes à Anzourou où nous assistons, près de 4.000 ménages issus de quinze (15) villages classés parmi les plus vulnérables ».
« Ce qui est important, c’est que, notre réponse concerne toute la communauté, à savoir les populations déplacées et résidentes et nous avons travaillé avec les leaders communautaires et les autorités locales pour pouvoir arriver à identifier les personnes qui en ont le plus besoin », a-t-il ajouté.
Quant au Maire de la commune rurale d’Anzourou, M. Zibo Halidou, il a déclaré que, « c’est un sentiment de joie qui l’anime, car suite à l’appel lancé par les plus hautes autorités, le CICR a choisi la commune d’Anzourou pour assister cette population qui souffre de deux situations notamment la situation d’insécurité et celle de la crise alimentaire ».
« Sur le plan sécuritaire, a-t-il affirmé, Dieu merci il y a de l’accalmie et sur le plan de la crise alimentaire aussi, l’Etat a fait et est en train de faire encore parce qu’à travers la distribution gratuite, la vente à prix modéré et l’appui des partenaires, nous sommes en train de gérer cette situation de crise alimentaire ».
M. Zibo Halidou a, au nom de cette population de la commune rurale d’Anzourou, au nom du conseil communal et à son nom propre, remercié les plus hautes autorités et le CICR pour cette donation.
Il a par ailleurs lancé un appel à l’endroit des autres partenaires à emboiter le pas au CICR pour accompagner les populations vulnérables sur l’ensemble du territoire et surtout les autorités.
Rappelons que le Comité international de la Croix Rouge (CICR) met en œuvre d’importants programmes humanitaires au Niger. Dans la région de Tillabéri, certains de ces programmes concernent les activités d’assistance et de protection au profit des populations déplacées et résidentes, affectées par les effets conjugués des aléas climatiques et les conséquences du conflit du Liptako Gourma, frontalier avec le Nord Mali et le Burkina Faso.
Par ailleurs, en collaboration avec la Croix Rouge Nigérienne (CRN), le CICR fournit des secours d’urgence, soigne des blessés, facilite l’accès à l’eau potable et soutient les éleveurs et agriculteurs. Aussi, il protège et assiste les détenus et les aide à maintenir le contact avec leurs familles. Le CICR veille également au respect du droit humanitaire.
MTM/SML/ANP/082/ Mai 2022