Diffa, 25 Fév. (ANP) – Le 5ème Groupement Régional d’Incendie et de Secours (5ème GRIS) de Diffa a enregistré un total de 3 137 interventions en 2024, couvrant divers types d’urgences, allant des incendies aux accidents de la route, en passant par les secours à victime et les assistances à la population.
C’est ce qui ressort des statistiques fournies par le Capitaine Souley Barmou Ibrahim, commandant par intérim du groupement, dans une interview qu’il a accordée à l’Agence Nigérienne de Presse (ANP, Centre de Diffa).
Selon les chiffres détaillés par le responsable régional des Sapeurs-pompiers, les incendies ont nécessité 192 interventions, tandis que les accidents de circulation ont mobilisé les secours à 38 reprises. Le secours à victime, qui constitue une part importante des missions des Sapeurs-Pompiers, a représenté 1 051 interventions, suivi par 1 510 opérations d’assistance à personne. En outre, 246 interventions d’assistance à la population ont été enregistrées, ainsi que 86 fausses alertes.
Malgré l’engagement sans faille des Sapeurs-Pompiers, déplore le Commandant Ibrahim, certaines difficultés freinent leurs interventions. « L’un des principaux obstacles demeure la mauvaise utilisation de la ligne d’urgence 18 », a-t-il expliqué, soulignant que l’un des principaux problèmes que rencontrent les Sapeurs-pompiers reste « des appels intempestifs, souvent émis par des enfants pour s’amuser, qui encombrent la ligne, retardant les secours pour les véritables urgences ».
À cela, a-t-il poursuivi, « s’ajoutent les embouteillages, qui empêchent parfois les véhicules d’intervention d’atteindre rapidement les lieux des sinistres ». Il a aussi indiqué qu’en plus de cela, « la région souffre d’une faible couverture en unités d’incendie et de secours, notamment à Bosso et Goudoumaria, ce qui complique les interventions dans ces zones ».
Face à ces défis, le 5ème GRIS s’appuie sur plusieurs stratégies de communication pour sensibiliser la population, a indiqué son commandant par intérim, citant notamment les campagnes d’information menées par l’État nigérien visant à renforcer la coopération entre la population et les Forces de Défense et de Sécurité (FDS).
« En parallèle, a-t-il informé, la radio « Bouclier », station militaire à vocation communautaire, joue un rôle clé dans la diffusion de messages de prévention et d’éducation aux gestes de secours. Les journées portes ouvertes et les formations au secourisme dans les écoles complètent cet effort de proximité avec les citoyens ».
En guise de message à la population, le Capitaine Souley Barmou Ibrahim invite les habitants de Diffa à respecter les consignes de sécurité et à collaborer avec les Sapeurs-Pompiers. « Il est essentiel que chacun comprenne l’importance de laisser la priorité aux véhicules de secours, de respecter le code de la route et d’utiliser la ligne 18 exclusivement pour les urgences », a-t-il espéré.
Il faut noter que le 5ème Groupement Régional d’incendie et de Secours (5ème GRIS) de Diffa, fait partie des huit (08) Groupements Régionaux d’Incendie et de Secours du Groupement National des Sapeurs-pompiers (GNSP) qui est un corps militaire sous la tutelle directe du Chef d’Etat-major des Armées et mis pour emploi au Ministère de l’Intérieur.
Le 5ème GRIS regroupe trois (03) grandes compagnies d’incendie et de secours dont une (01) à Diffa, une (01) au chef-lieu du département de Mainé-Soroa et une (01) autre à N’Guigmi avec des projections sur les départements de Bosso et Goudoumaria.
Etant un corps des Forces Armées Nigériennes, les Sapeurs-pompiers participent à la Défense Opérationnelle du Territoire. De manière spécifique, leurs missions sont la protection des personnes, des biens et de l’environnement à travers la lutte contre les incendies, les accidents de circulation, les secours à victime, les assistances à personne, les faits d’animaux, la protection des biens, la lutte contre la pollution et la gestion des inondations qui sont récurrentes.
Les sapeurs-pompiers interviennent également dans le renforcement des capacités des Organisations de la Société Civile (OSC), les formations dans les écoles (secourisme, sécurité incendie, gestion des risques de catastrophe), la sensibilisation des communautés à travers des journées portes ouvertes.
C’est ainsi, comme le rappelle un adage souvent répété par les Sapeurs-Pompiers, « La priorité d’accord, mais la prudence d’abord ».
AOM/KPM/ANP-199 Février 2025
