‘’Des perspectives s’offrent à la pêche dans la Région de Dosso’’, selon la Directrice Régionale de l’Environnement

‘’Des perspectives s’offrent à la pêche dans la Région de Dosso’’, selon la Directrice Régionale de l’Environnement

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Dosso, 05 DEC (ANP) – La Région de Dosso est traversée par le fleuve Niger sur près de 180 km, à cela s’ajoutent 525 mares dont 130 permanentes, 212 semi-permanentes et 183 temporaires. Cet important potentiel hydrique est favorable à plusieurs types d’activités de production parmi lesquelles la pêche qui occupe une place prépondérante liée à l’importance de la diversité d’espèces de poissons. Le potentiel existant dans le fleuve est renforcé par l’empoissonnement des mares.

Dans la Commune de Dosso, l’on constate tous les mercredis et jeudis matin à un attroupement de clients chez les vendeuses de poisson ; denrée rare dans la ville de Dosso, qui ne dispose pas de point d’eau favorable à cette pratique. Celles ou ceux qui s’engagent dans ce commerce, se ravitaillent ailleurs dans les marchés de Boumba et Ouna.

Selon colonel Zeinabou Ibrahim, Directrice régionale de l’Environnement et du Développement durable de Dosso, la pêche est pratiquée aussi bien par les populations riveraines que par les pêcheurs ressortissants des pays voisins, le Nigéria et le Bénin, notamment sur la base d’un permis de pêche annuel délivré par les Services compétents conformément aux articles 7 et 13 de la loi N°98-042 du 07 décembre 1998 portant régime de la pêche au Niger.

A cet effet, les montants des redevances sont fixés à 20.000 francs CFA pour les nationaux sur le Fleuve Niger et ses affluents, et 10.000 francs CFA sur les mares et retenues de barrages. Elles sont de 40.000 francs CFA et 20.000 francs CFA pour les non nationaux. Les Régies financières des différentes Directions départementales ont ainsi mobilisé en 2014, 5.438.000 francs CFA liées à la délivrance des permis de pêche.

Selon les statistiques relevées uniquement au niveau des postes disposant d’un agent forestier et de matériel, il a été capturé en 2011, 256 tonnes de poisson. Ce chiffre est passé de 294 tonnes en 2012 à 146 T en 2013, pour atteindre 368 T en 2014.

Les revenus générés aux pêcheurs se chiffrent à environ 2.128.000.000 de francs CFA entre 2011 et 2014 sur la base des captures contrôlées sans compter les revenus des autres intermédiaires.

Pour mieux rentabiliser et contrôler cette activité, il a été formé et équipé entre 2011 et 2015, 294 pêcheurs. Ce renforcement de capacité a été rendu possible grâce à l’intervention de l’Etat avec l’appui de certains projets (PDREDGE et le PGRC-DU) opérant dans la Région.

Néanmoins, force est de reconnaitre, que tout n’est pas rose pour la pêche dans cette partie du Niger. Elle est confrontée à certaines contraintes liées notamment à la baisse des cours d’eau, à la faible organisation des acteurs, à l’envahissement des marchés par les produits importés à bas prix en l’occurrence les poissons de mer ainsi que l’insuffisance du financement de l’Etat. A cela s’ajoutent le faible intérêt des partenaires privés pour le secteur, l’ensablement des plans d’eau ainsi que leur envahissement par les plantes nuisibles.

Malgré tout, a précisé Colonel Zeinabou Ibrahim, des perspectives s’offrent à elle à travers la promotion de la pisciculture, l’organisation de la filière poisson et le renforcement des capacités des acteurs.

MA/AMC/ANP/Déc 2016

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