Déperdition scolaire en zone d’insécurité : environ 130 centres de Regroupement réalisés et opérationnels (Ministre de l’Education Nationale)

Déperdition scolaire en zone d’insécurité : environ 130 centres de Regroupement réalisés et opérationnels (Ministre de l’Education Nationale)

Mise en ligne

Publié le

à

Niamey, le 14 Juin (ANP)- le ministre de l’Education Nationale, le Professeur Ibrahim Natatou, a répondu à l’interpellation de l’Assemblée Nationale ce mardi 14 juin 2022, sur les dispositions prises par le gouvernement pour prendre en charge les écoliers et les enseignants, obligés de fuir les zones d’insécurité, notamment la construction des centres de regroupements sécurisés.

A cet effet, le Ministre a déclaré que ‘’ le nombre de centres de Regroupement prévus est d’environ 130 dont la plupart sont réalisés et opérationnels.

Une dizaine de questions ont été adressées au Ministre de l’Education nationale, par le député initiateur de l’interpellation.

‘’L’éducation est dans le peloton de tête des priorités du programme de renaissance acte 3 du Président de la République », rappelle le ministre de l’Education Nationale.

‘’Cette ferme volonté politique du Président de la République est, du reste, déclinée dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement présentée ici même devant cette auguste Assemblée par le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou’’ précise le Ministre Natatou.

S’agissant du nombre d’écoles fermées pour cause de cette insécurité ainsi que le nombre d’élèves et enseignants touchés, le ministre a déclaré que les statistiques en matière d’urgence ‘’varient d’une période à une autre’’.

C’est ainsi, a-t-il précisé, ‘’selon la dernière situation compilée par mes services centraux à partir des données remontées des régions, en date du 05 mai 2022, sur 22 997 écoles, 791 écoles sont fermées dans les quatre régions affectées par l’insécurité (soit 3,44%)’’. Et Ces écoles fermées comprennent ‘’759 écoles primaires et 32 établissements d’enseignement secondaire général et l’ensemble des écoles fermées totalisent 68 306 élèves, dont 33 089 filles, soit 48,44%.’’, a-t-il précisé.

S’agissant des enseignants touchés sur les 4 régions, selon le ministre de l’Education Nationale, ils sont estimés ‘’à environ 2 430 et ces enseignants sont immédiatement redéployés dans les écoles d’accueil de la région et dans des centres de regroupement’’.

Répondant sur la question du nombre d’enfants ou élèves PDI (personnes déplacées internes) enrôlés dans les écoles des chefs-lieux de commune, le ministre de l’Education Nationale a annoncé que ‘’Selon la synthèse des rapports de missions terrain de nos directions régionales, datant du 05 juin 2022, il a été enregistré 47.347 élèves déplacés ou réfugiés internes dont 21.995 filles soit 46,45%. ’’

Quant aux mesures prises pour endiguer la déperdition scolaire et/ou le retard de la scolarisation des jeunes écoliers enrôlés dans des écoles d’accueil, le ministre a d’abord souligné que ‘’ seuls les centres de regroupement de la région de Tillabéry, ont démarré leurs activités pédagogiques en février 2022, soit 4 mois de retard par rapport au calendrier scolaire’’, avant d’annoncer ‘’qu’un certain nombre de mesures sont envisagées pour permettre aux élèves de ces centres d’achever leurs activités d’enseignement/apprentissage. Il s’agit en l’occurrence, des mesures suivantes :

  • Prolongement de la période des cours jusqu’aux mois de juillet et août 2O22) ;
  • Révision de l’emploi de temps pour augmenter des heures supplémentaires ;
  • Réaménagement du programme d’étude du primaire en mettant l’accent sur l’enseignement/apprentissage de la lecture et du calcul ;
  • Réaménagement des programmes d’étude du secondaire en mettant l’accent sur l’enseignement/apprentissage des notions fondamentales ;
  • Choix des enseignants répétiteurs moyennant une prime de motivation pour la période retenue ;
  • Création de centre d’examens spéciaux sécurisés du BEPC à Banibangou, Bosso et Makalondi pour circonscrire le déplacement des candidats ;
  • Il y a aussi Octroi du bénéfice d’une année blanche aux candidats au BEPC des zones rouges (ni écoles d’accueil, ni centre de regroupement) ;
  • Plaidoyer auprès des PTF pour un appui supplémentaire en intrants scolaires et en alimentation scolaire ;
  • Sensibilisation des parents à travers les Comités de Gestion des Établissement scolaires et les Inspections ;
  • Présence de forces de l’ordre pour sécuriser davantage la zone d’insécurité.

Depuis le début de l’année 2015, le Niger est en proie à une insécurité, qui s’est progressivement installée dans certaines des huit (8) Régions du pays. Les groupes armés responsables de cette insécurité s’attaquent principalement aux symboles de l’Etat dont les écoles, rappelle-t-on.

AOM/SLM/ANP 099 Juin 2022

0 0 votes
Évaluation de l'article
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Populaires

Sur le même sujet