Maradi, 11 oct (ANP)-La célébration de la journée internationale de la fille édition 2016, a eu lieu dans le Village de Danja, département de Madarounfa sous la présidence du secrétaire général du Gouvernorat, M. Harouna Assakaley. L’activité commémorative de cette journée a été assurée par Leadership Challenges sous le financement de CARE-Niger, à travers son programme Promesse II.
Dans l’allocution qu’il a prononcée, M. Harouna Assakaley a indiqué que cette date du 11 octobre a été décrétée le 19 décembre 2011 par l’Assemblée Générale des Nations Unies dans la résolution 66170 comme journée internationale de la fille « afin de reconnaitre les droits des filles et les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent de par le monde entier ».
Au Niger, poursuit-il, certains types de violences faites aux jeunes filles sont dus en grande majorité aux préjugés socioculturels, à l’analphabétisme, à l’interprétation erroné des préceptes religieux. Pour lui, les filles ayant bénéficié d’une éducation jusqu’au secondaire sont moins susceptibles d’être contraintes à se marier prématurément, comme l’a soutenu le secrétaire général des Nations unies en 2012, qui a ajouté que « les filles ayant un faible niveau de scolarisation sont les plus exposées, ce qui occasionne l’abandon au cours de leur scolarité ».
Harouna Assakaley a jouté que « lorsque ces filles peuvent rester à l’école et éviter d’être mariée à un jeune âge, elles peuvent jeter les bases d’une vie meilleure pour elles-mêmes ainsi que pour leur propres familles ». Il a souligné que le gouvernement et les autorités de la 7ème Républiques au rang desquelles, le Président de la République Issoufou Mahamadou ont fait du bien être de la jeune fille et de la femme, l’une de leurs priorités car « l’investissement pour le développement des filles et des femmes a un impact positif sur la réduction de la pauvreté et bénéfique surtout pour leur famille, leur communauté et leur pays ».
«Le changement au profit des filles ne peut s’accélérer que si nous tirons profit de la synergie qui offre une action collective » a-t-il soutenu, tout en invitant les parents et les leaders à s’investir pour encourager les filles à rester le plus longtemps possible à l’école.
Le président du conseil régional de Maradi pour sa part a indiqué que le 11 octobre de chaque année est consacré à un plaidoyer pour la réalisation des droits des jeunes filles. « Les filles, qu’elles soient adolescentes ou enfants, sont les membres de la société qui ont le moins de droits au Niger comme partout ailleurs dans le monde » a-t-il dit.
Paté Balla a énuméré les différents droits dont elles sont dépourvues. C’est le lieu pour lui de rendre un vibrant hommage à l’ONG Leadership Challenges qui œuvre inlassablement et quotidiennement pour la promotion et la protection des droits des enfants en général et en particulier dans les communes de Safo, Jiratawa, Tibiri et Tchadoua en vue de permettre aux filles et garçons de jouir pleinement de leurs droits avec le parrainage volontaire des filles. « Les filles sont des trésors inestimables. Donc elles méritent plus d’attention » a-t-il averti. Il a garanti l’engagement de son institution à soutenir Leadership Challenges dans sa noble mission, celle de garantir une éducation et un avenir radieux aux filles, ce qui passe par le respect des droits à la santé, à l’éducation et à la protection des enfants.
La coordonnatrice de Leadership Challenges, Mme Hadizatou Soumaila a indiqué que son ONG a initié et mis en œuvre depuis 2013 le programme « engagement citoyen pour l’éducation des filles ». Selon elle, ce programme invite chaque citoyen et chaque volontaire capable de parrainer au moins une fille pour lui donner la chance de poursuivre normalement son cursus scolaire à travers la prise en charge de ses besoins quotidiens en lui assurant les soins, le suivi et l’accompagnement nécessaires. « L’un des objectifs poursuivi par l’ONG Leadership Challenges est justement de contribuer à améliorer les conditions de vie des populations rurales, urbaines et péri urbaines en général et des plus vulnérables en particulier » a-t-elle précisé.
AT/SML/ANP/ Octobre 2016