Niamey, 19 mai (ANP)- Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale s’est penché, le mercredi 18 mai 2022, sur l’examen des progrès et des enseignements (PLR) relatifs au cadre de partenariat (CPF) avec le Niger pour les exercices 2018-22 dans le but de réorganiser sa stratégie pour mieux faire face aux crises liées au COVID-19, au climat et à la sécurité dans le pays, rapporte un communiqué de l’institution dont l’ANP a reçu copie.
Le communiqué explique que ‘’la Banque procède à ce type d’examen au cours de la mise en œuvre de chaque CPF afin d’évaluer les progrès accomplis, de s’assurer que les objectifs sont atteints et de réajuster si nécessaire sa stratégie en fonction de nouvelles priorités’’.
Pour consolider et produire des résultats, tout en renforçant l’accent mis sur la résilience au changement climatique, la banque mondiale annonce une prolongation d’un an de l’actuel cadre de partenariat qui existe entre elle et le Niger.
‘’Cette année supplémentaire permettra également de mettre à jour le diagnostic-pays systématique attendu pour l’exercice 2023, lequel guidera l’élaboration du prochain CPF et son alignement sur le Plan de développement économique et social (PDES) du Niger pour 2022-2026’’ soutient le communiqué.
Ce nouveau programme, poursuit le même communiqué, prévoit notamment ‘’une intensification des activités d’IFC et de la MIGA pour réduire les risques qui pèsent sur les investissements privés au Niger’’.
‘’Le Niger a la possibilité de renforcer sa réponse aux multiples crises qui frappent durement sa population ainsi que sa résilience. Ce Programme décrit comment le Groupe de la Banque mondiale poursuivra sa collaboration avec le gouvernement afin d’améliorer les conditions de vie de tous les Nigériens’’ souligne Clara De Sousa, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Niger et trois autres pays du Sahel.
La Banque mondiale rassure qu’elle continuera de ‘’mobiliser les financements, les connaissances et l’expérience mondiale dont elle dispose pour appuyer le programme du gouvernement en faveur du progrès social et économique’’.
Notons que la Société financière internationale (IFC) est la branche du Groupe de la Banque mondiale dédiée au secteur privé et, à ce titre, ‘’elle est déterminée à soutenir la mise en œuvre de réformes qui permettront l’essor d’un secteur privé vigoureux et inclusif au Niger’’ ajoute Olivier Buyoya, responsable des opérations d’IFC pour le Niger.
‘’Nous avons à cœur de travailler en étroite collaboration avec les autres institutions du Groupe pour exploiter les possibilités de développement du secteur privé dans des secteurs clés comme l’agro-industrie, le financement des PME et les infrastructures durables’’ annonce Monsieur Olivier.
Rappelons que l’actuel cadre de partenariat avec le Niger, approuvé en 2018 par la banque, s’articule autour de trois axes que sont l’augmentation de la productivité et des revenus en milieu rural, le développement du capital humain et de la protection sociale, et le renforcement de la gouvernance pour de meilleures performances en matière d’emploi, de services publics et de croissance.
Le communiqué note que ‘’les conclusions du programme, ces trois axes et leurs objectifs correspondants restent pertinents par rapport aux défis de développement du Niger et en pleine adéquation avec les priorités du gouvernement’’.
Cet examen fait apparaître, conclut le communiqué de la BM, ‘’des résultats importants dans les trois domaines d’intervention, mais il indique aussi que certains des objectifs du CPF pourraient ne pas être atteints’’.
AS/ANP 0141 mai 2022