COVID 19 : une croissance attendue de 3,3% en Afrique subsaharienne en 2021 (Rapport BM)

COVID 19 : une croissance attendue de 3,3% en Afrique subsaharienne en 2021 (Rapport BM)

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Niamey, 6 oct (ANP) – L’Afrique subsaharienne devrait sortir de la récession causée par la pandémie de COVID-19 avec un niveau de croissance attendu à 3,3 % pour 2021, en progression d’un point par rapport aux prédictions d’avril 2021, apprend-on dans un communiqué de presse de la Banque Mondiale parvenu ce mercredi à l’ANP.

L’institution financière internationale croit savoir que ce rebond est en lien avec l’appréciation du prix des matières premières, l’assouplissement des mesures mises en place pour lutter contre la pandémie et la reprise du commerce international, citant la dernière édition de son rapport Africa’s Pulse qui fait état de la situation économique semestrielle de la région.

Toutefois, la relance reste fragile, en raison du faible taux de vaccination sur le continent, des préjudices économiques prolongés et du manque de dynamisme de la reprise, avertit la Banque Mondiale, notant que la croissance devrait avoisiner les 4 % en 2022 et 2023, accusant un retard dans la relance par rapport aux économies avancées et aux marchés émergents, reflet d’un investissement en berne en Afrique subsaharienne.

Cette relance économique est hétérogène selon les pays de la région, avec pour ses trois principales économies, l’Angola, le Nigéria et l’Afrique du Sud, une croissance attendue à respectivement 0,4 %, 2,4 % et 4,6 %, rapporte le communiqué sur la base des analyses de l’étude.

L’Afrique du Sud et le Nigéria mis à part, le reste de l’Afrique subsaharienne a su rebondir plus vite avec un taux de croissance de 3,6 % en 2021. Du côté des économies ne disposant pas de ressources naturelles abondantes, comme la Côte d’Ivoire et le Kenya, on s’attend à une reprise forte avec une croissance de respectivement 6,2 % et 5 %, peut-on y lire.

Albert Zeufack, économiste en chef pour la région Afrique à la Banque mondiale fait savoir qu’ « Un accès aisé et équitable à des vaccins anti-COVID-19 sûrs et efficaces est essentiel pour sauver des vies et renforcer la relance économique en Afrique », « Un déploiement plus rapide des vaccins permettrait d’accélérer la croissance régionale pour l’amener à 5,1 % en 2022 et 5,4 % en 2023, l’allègement des mesures de confinement stimulant la consommation et l’investissement. »

Le rapport fait état de la tendance positive des réformes structurelles et macroéconomiques que les pays africains ont su mettre en œuvre à l’occasion de la crise : plusieurs pays se sont ainsi lancés dans des réformes structurelles difficiles mais nécessaires, comme l’unification des taux de change au Soudan, la réforme des subventions des produits pétroliers au Nigéria, et l’ouverture à la concurrence du secteur des télécommunications en Éthiopie, est-il expliqué .

En outre, les rédacteurs du rapport notent que ‘’grâce à des politiques monétaires et budgétaires prudentes, le déficit budgétaire régional, qui s’élève à 5,4 % du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2021, devrait baisser pour atteindre 4,5 % du PIB en 2022 et 3 % du PIB en 2023’’.

Cependant la rigueur budgétaire, associée à une marge de manœuvre limitée, a empêché les pays d’Afrique d’injecter les ressources nécessaires au lancement d’une politique de relance vigoureuse face à la COVID-19, est-il souligné.

Le rapport Africa’s Pulse recommande aux pays de saisir cette opportunité pour enclencher leurs transitions vers des modèles économiques moins polluants, de la même manière qu’ils ont su saisir l’occasion offerte par la pandémie pour lancer des réformes.

‘’Cette transition leur offrira des bénéfices à long terme, en réduisant les aléas naturels et en créant des opportunités de développement économique.’’, souligne l’étude notant la montée de la pression budgétaire et du niveau de leurs dettes due à la mise en œuvre des mesures de relance économique durable et inclusive, les pays d’Afrique subsaharienne étant confrontés à l’augmentation des effets du changement climatique.

Au nombre des défis, sont cités un faible développement de base, des vulnérabilités climatiques préexistantes, un accès limité à l’énergie ainsi qu’une forte dépendance aux secteurs sensibles au climat, selon le rapport de la BM qui estime cependant ces défis peuvent aussi offrir des opportunités pour transformer l’économie régionale et créer de l’emploi.

CA/ANP- Octobre 2021

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