COVID 19 : Le taux de croissance économique 2020 du Niger passera de 6,9% à 4,1% (Ministre des Finances)

COVID 19 : Le taux de croissance économique 2020 du Niger passera de 6,9% à 4,1% (Ministre des Finances)

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NIAMEY, 31 mars (ANP) – Le Ministre des Finances du Niger, M. Mamadou Diop, a animé ce mardi 31 mars une conférence de presse sur l’impact macroéconomique de la pandémie du Covid 19 sur l’économie du Niger et les mesures d’atténuation prises par le gouvernement.Cette crise sanitaire, a-t-il de prime abord fait observer, a des effets néfastes sur l’économie mondiale, liés à la perturbation des chaines d’approvisionnement, aux difficultés dans les secteurs de transport aérien et du tourisme et à la chute des cours au niveau des marchés financiers internationaux.Elle a pour conséquence « un ralentissement, voire un arrêt des activités économiques, un gel des investissements publics et privés, une baisse de l’emploi, des salaires, des revenus et de la consommation des ménages », a poursuivi le Ministre des Finances, tout en soulignant des risques d’une forte contraction de l’activité globale pour l’année 2020 comme l’ont prévu les principales institutions internationales en charge des questions économiques au niveau mondial, notamment le Fonds Monétaire International (FMI) et l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique (OCDE).Au Niger, la crise se propage essentiellement à travers le commerce des biens, le secteur du tourisme, d’hôtellerie, des transports aériens et terrestres, les flux financiers internationaux, mais aussi le secteur bancaire et financier en raison des risques de ralentissement des activités, de liquidité et de bilan auxquels sont exposées les banques.Ce qui a fait dire le Ministre des Finances que les taux de croissance pour l’année 2020 passerait de « 6,9% à 4,1%, soit une perte de 2,8 points de pourcentage », alors que « la contraction de l’activité économique « engendrerait une perte d’emplois d’environ 2,4%, essentiellement dans les secteurs secondaire et tertiaire », a ajouté Mamadou Diop, selon qui, le taux d’inflation annuelle passerait de 4,4% à 7,9%.Il a également noté qu’au niveau des finances publiques, il sera enregistré « une baisse des recettes internes d’environ 89,2 milliards, soit 1,1% du PIB ».Au niveau des échanges extérieurs et du secteur monétaire, il en résulterait « une détérioration du solde global de la balance des paiements de 72,9 milliards par rapport aux prévisions initiales pour 2020, et un ralentissement des crédits à l’économie et de la masse monétaire de 3,3 et de 4,4 points respectivement » indiquait le ministre des Finances.Pour faire face à cette crise sanitaire et prendre les mesures de soutien aux populations et à l’économie, le Ministre des Finances a informé que « le gouvernement a estimé les besoins financiers à 597 milliards de francs CFA, soit 7,4% du PIB, dont 159 milliards pour les mesures de soutien sanitaire et de lutte contre la pandémie ».Ces besoins sont mis à jour au fur et à mesure de l’évolution de la situation au niveau mondial et national.En vue de soutenir les opérateurs économiques face aux conséquences de la pandémie, le gouvernement a pris des mesures aussi bien au niveau du commerce international (exonération des droits et taxes, mise en place des facilités de crédit) et au niveau de la fiscalité intérieure avec des mesures d’accompagnement d’ordre général (prise en charge par l’Etat des factures d’électricité et d’eau pour les tranches sociales pour les mois d’avril et mai 2020) et celles spécifiques à certains secteurs d’activités qui sont très affectés par les conséquences de la pandémie (transport, hôtellerie, agences de voyage, etc.).SML/KPM/ANP-0157 Mars 2020

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