Niamey, 08 Juillet (ANP) – Le Président de la République Issoufou Mahamadou s’est entretenu, dans l’après-midi de ce mercredi 08 juillet 2020 par visioconférence, avec le nouveau vice-président de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique du Centre, M. Ousmane Diagana.
Cet entretien sur la coopération entre le Niger et la Banque Mondiale a, selon le Ministre des Finances du Niger Mamadou Diop, porté sur plusieurs points, notamment la situation économique et financière du Niger, la pandémie de la COVID-19 et son impact sur la santé et sur l’économie et le plan de riposte du Gouvernement nigérien par rapport à cette pandémie.
« Les échanges ont été très riches », a affirmé le Ministre des Finances, soulignant que « de prime abord, M. Ousmane Diagana a salué la coopération entre le Niger et son Institution et le leadership du Président Issoufou Mahamadou au niveau sous régional avec la présidence de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et au niveau continental avec la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf) dont il est le Champion ».
Plus précisément, a rapporté M. Mamadou Diop, les deux personnalités ont évoqué le financement attendu de la Banque Mondiale pour le Niger pour l’année 2020 qui est de 675 milliards de franc CFA environ et qui prend en compte la prise en charge de l’impact de la COVID-19 au niveau sanitaire et au niveau économique et une partie qui concerne les réorientations des projets déjà acquis au Niger pour la prise en charge de la pandémie.
Le Chef de l’Etat nigérien a, en outre, « insisté sur les priorités du Niger dont la sécurité et le lien entre sécurité et développement, en ce qu’il n’y a pas de développement sans sécurité », a ajouté le Ministre des Finances, selon qui les deux personnalités ont également fait cas de la mise en œuvre et du renforcement d’Institutions fortes au Niger. A cet égard, a-t-il fait savoir, « les prochaines élections générales, présidentielles, législatives et locales ont été largement évoquées ».
« La 3ème priorité a été les infrastructures dont le projet de Kandadji, qui est un des projets phare du Niger compte tenu de son importance sur l’ensemble de l’économie, parce qu’il ne s’agit pas seulement d’un projet à caractère industriel visant seulement la fourniture d’électricité, c’est aussi un pôle de développement pour la région », a-t-il poursuivi.
« Le Président de la République a également évoqué l’initiative ‘’3N’’ qui est une initiative très importante sur laquelle le vice-président de la Banque Mondiale a également insisté en disant que c’est l’un des projets conçus par les nigériens pour les nigériens », a ajouté le Ministre des Finances.
« La 4ème priorité a été la santé, par rapport à laquelle le Président de la République a remercié la Banque Mondiale pour les efforts qu’elle mène dans le cadre de la lutte contre cette pandémie, notamment les importants financements qui sont prévus pour la lutte contre cette pandémie », a-t-il notifié.
« Sur l’impact de la COVID-19, le Chef d’Etat a rappelé la perte des recettes fiscales du Niger qui a été chiffrée à près de 200 milliards de franc CFA et dont les secteurs les plus affectés sont notamment le tourisme, l’hôtellerie et le transport », a-t-il par ailleurs souligné.
Le Ministres des Finances de faire savoir que « c’est pour cette raison qu’au-delà des 675 milliards de francs CFA de financement, une demande d’aide supplémentaire et d’urgence de 250 millions a été introduite auprès de la Banque Mondiale et nous espérons que la réponse sera positive à cet égard ».
« Pour le reste, les échanges ont porté sur la qualité du portefeuille de la Banque Mondiale au Niger, notamment la nécessité de le revoir un peu, parce qu’il y a beaucoup trop de projets, le revoir et le concentrer sur les projets les plus prioritaires pour le Niger », a-t-il ajouté.
« Et parce que, pour le Président Issoufou Mahamadou, il y aura un avant et un après COVID-19, il a invité la Banque Mondiale à une réflexion profonde pour tenir compte de la situation qui prévaut dans le monde et peut être de faire comme ce qui a été fait par le passé, lors des grandes crises ayant frappé le monde notamment la crise de 1929 », a-t-il conclu.
MTM/KPM/ANP-0040 Juillet 2020