Niamey, 17 Septembre (ANP)- La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) réunie, en session extraordinaire, le 16 septembre 2021 à Accra au Ghana, a décidé du ‘’maintien de la suspension de la Guinée de toutes les instances de la CEDEAO jusqu’à la restauration de l’ordre constitutionnel’’.
Les dirigeants de la CEDEAO ont également exigé à la junte militaire au pouvoir à Conakry ‘’la tenue, dans un délai de six (6) mois, des élections présidentielles et législatives pour la restauration de l’ordre constitutionnel en République de Guinée’’.
En plus de ces décisions, la conférence a prévu ‘’la mise en œuvre des sanctions ciblées conformément aux protocoles de la CEDEAO, impliquant l’interdiction de voyage des membres du CNRD [Comité National de Rassemblement et de Développement, junte militaire, ndlr], ainsi que des membres de leurs familles et le gel de leurs avoirs financiers’’.
Aussi, note-t-on, la conférence réitère sa ferme condamnation du coup du 5 septembre 2021 et réaffirme son exigence pour la libération immédiate et sans condition du Président Alpha Condé.
Par ailleurs, l’instance des Chefs d’Etat de la CEDEAO rappelle qu’elle tient les membres du Comité National de Rassemblement et de Développement (CNRD) pour responsables individuellement et collectivement de l’intégrité physique du Président Alpha Condé.
‘’La Conférence a été informée de la situation socio-politique présente en République de Guinée et de l’apparent engagement du Comité National de Rassemblement et de Développement (CNRD) à œuvrer pour un retour rapide de l’ordre constitutionnel’’ rapporte un communiqué qui précise aussi qu’elle a également noté ‘’la décision du CNRD d’engager des consultations avec l’ensemble des acteurs nationaux et internationaux sur la situation socio-politique en République de Guinée’’.
‘’La Conférence s’est fortement préoccupée de la résurgence des coups d’Etat après ceux du Mali en 2020 et 2021’’ peut-on lire sur le communiqué.
Aussi, la CEDEAO exhorte-t-elle, l’appui de l’Union Africaine, de l’Union européenne, des Nations Unies, et des partenaires multilatéraux et bilatéraux ‘’pour la mise en œuvre desdites sanctions; l’interdiction aux membres du CNRD d’être candidats à l’élection présidentielle, l’accompagnement de la CEDEAO dans la résolution rapide de la crise et la préparation des élections’’ entre autres.
La Conférence a aussi appelé l’Union Africaine, les Nations Unies ainsi que les partenaires au développement à ‘’endosser les décisions prises et à accompagner la restauration de l’ordre constitutionnel en République de Guinée’’.
Le 5 septembre dernier, un groupe de militaires conduit par le colonel Doumbouya s’est emparé du pouvoir en renversant le Président Alpha Condé à la tête de l’Etat guinéen pour un troisième mandat, rappelle-t-on
MSB/AS/ANP 0123 Septembre 2021.