Niamey, 27 Mars (ANP)- Le Ministre d’Etat nigérien chargé des affaires étrangères, M. Hassoumi Massoudou a réitéré, ce dimanche 27 Mars 2022, l’engagement de son pays « au partenariat Nippo-africain », tout en encourageant « le Japon à poursuivre son engagement en faveur du développement du continent africain ».
Le Chef de la diplomatie nigérienne a fait cette déclaration lors de la réunion ministérielle virtuelle en prélude à la conférence internationale de Tokyo sur le développement africain (TICAD), qui se tient du 26 au 27 Mars 2022, à l’initiative du Gouvernement japonais.
« Il convient de rappeler que la présente réunion constitue une étape importante dans l’évolution de notre coopération, et le Niger y accorde une importance particulière, parce qu’il fonde un grand espoir de succès pour la prospérité partagée entre le Japon et l’Afrique », a ajouté Hassoumi Massoudou.
Pour le diplomate en Chef de la République du Niger, cette rencontre est une occasion pour lui de féliciter « le gouvernement japonais pour ses efforts inlassables et combien importants dans l’accompagnement des Etats africains dans la réalisation d’un développement durable et ce, en conformité avec les politiques nationales de nos pays, l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et les Objectifs du Développement Durable (ODD) des Nations Unies ».
Parlant de la coopération spécifique entre le Niger et l’Empire Nippon, l’officiel nigérien dit se réjouir que « les actions entreprises dans le cadre de la coopération entre le Niger et le Japon s’inscrivent largement dans les priorités du gouvernement, contribuant ainsi à la paix, à la stabilité et le développement socio-économique du Niger ».
Les apports de ‘’l’Empire du Soleil levant’’ à la République du Niger interviennent dans un contexte difficile pour son pays, a poursuivi le membre du Gouvernement nigérien.
« Le Niger, qui fait face depuis plusieurs années au terrorisme international, est à l’avant-garde dans cette lutte, du fait de sa position géographique au Sahel où sévit ce fléau. Il se trouve ainsi à la frontière des deux grands foyers géographiques que sont le nord Mali et le bassin du Lac Tchad. Nous sommes par ailleurs, un pays frontalier de la Libye, ce pays frère qui peine à retrouver sa stabilité après plusieurs années de crise et à assurer le contrôle de sa frontière Sud. Cette partie sud de la Libye est depuis une décennie, une zone où prospèrent des groupes armés non étatiques et des mercenaires de tous acabits. Elle est devenue un foyer de la criminalité transfrontalière organisée, et de multiples réseaux de trafiquants d’armes et de drogues » a rappelé le chef de la délégation nigérienne à cette conférence virtuelle.
« Il ne fait aucun doute que le terrorisme est aujourd’hui la plus grande menace sécuritaire à laquelle fait face notre sous-région », a-t-il commenté.
« A la crise sécuritaire et la crise climatique qui assaillent les pays du Sahel, est venue s’ajouter la crise sanitaire liée à la pandémie de la COVID 19, qui a affecté le monde et particulièrement le Niger, dont les acquis et les dividendes des reformes mises en places ont été entamés en raison des efforts entrepris pour la prise en charge dans le cadre de la riposte et le soutien à l’économie nationale » a, par ailleurs, souligné celui qui est en charge des affaires étrangères dans le Gouvernement nigérien.
« Malgré l’ampleur de ces défis, notre pays est resté admirablement stable et solide, tourné vers la réalisation de ses objectifs de développement », s’est réjoui Hassoumi Massoudou, avant d’expliquer que « Nous devons cela essentiellement à la gouvernance politique et aux capacités opérationnelles de nos Forces de Défense et de Sécurité ».
Toutefois, a reconnu l’officiel nigérien, « cela a été également rendu possible par le concours, les appuis et les soutiens des pays amis et Partenaires du Niger, dont le Japon, qui occupe une place importante».
« Ils ont permis à l’Etat de mener cette guerre, pour préserver la paix et la sécurité, tout en poursuivant les actions de développement au bénéfice des populations, conformément aux Programmes définis, notamment le Plan de Développement Economique et Social (PDES), le Programme Sectoriel de l’Education et de la Formation et l’Initiative 3N (les Nigériens Nourrissent le Nigériens), pour ne citer que ceux-là, en s’efforçant de développer les services sociaux de base », a-t-il renchéri.
«C’est pourquoi nous apprécions ce soutien que le Japon témoigne au Niger à la fois par le volume de l’aide que par la concentration dans les domaines de développement, notamment à travers plusieurs projets et programmes dont le Projet Ecole pour Tous (EPT), le Projet d’Amélioration du Système de Valorisation Agricole (PASVA), les Projets d’Aide pour le Développement Economique et Social, l’Aide Alimentaire, etc », a ensuite indiqué l’autorité nigérienne.
Le Niger et le Japon, indique-t-on, travaillent de manière fructueuse dans plusieurs cadres bilatéraux et multilatéraux.
Les deux pays affichent, souvent même, des positions communes sur les questions internationales. C’est le cas de leur condamnation de l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes en février dernier.
« Je voudrais exprimer la vive préoccupation de mon pays au regard de l’actualité internationale, notamment la situation en Ukraine. Le Niger s’est exprimé de manière claire et sans ambiguïté aucune, sur cette situation à travers sa Mission Permanente à New York, en votant en faveur de la Résolution adoptée, le 2 mars 2022 par l’Assemblée Générale des Nations Unies », a rappelé Hassoumi Massoudou au cours de cette rencontre virtuelle à l’initiative du gouvernement nippon.
Cette position du Niger s’aligne à celle du Japon, indique-t-on.
MSB/AS/ANP Mars 2022.