Maradi, 11 Février (ANP) – L’Union des scolaires nigériens (USN, Section de Maradi) a commémoré le 35ème anniversaire des évènements du 09 février 1990 qui ont coûté la vie aux étudiants Abdou Mamane Saguir, Alio Nahantchi et Issaka Kainey à travers un grand rassemblement au niveau du Gouvernorat où le premier responsable de la région, le Contrôleur général de Police Mamane Issoufou et ses plus proches collaborateurs ont accueilli les étudiants, toutes sections confondues.
Le ton a été donné par le secrétaire général de la section collégienne et lycéenne qui a fait la genèse des maux qui minaient notre pays et qui ont conduit à la déliquescence du tissu social ayant abouti à la manifestation des étudiants du moment. La section a réitéré sa détermination à réclamer la justice pour leurs martyrs.
Et parce que ce 35ème anniversaire coïncide avec la lutte du Niger pour confirmer sa souveraineté face aux forces impérialistes, la Section de Maradi a salué « le retrait de nos Etats de la CEDEAO » qui est, selon son secrétaire général, « un acte de courage, un acte de rupture avec un acte de soumission ». Il a toutefois reconnu que le chemin vers la souveraineté est semé d’embuches, « mais nous sommes convaincus que le peuple du Sahel ne reculera plus, l’histoire est en marche et les scolaires sommes les garants de son aboutissement en tant que jeunesse consciente et engagée », a-t-il ajouté.
Même son de cloche au niveau de l’Union des Etudiants des Instituts et Ecoles Professionnelles de Maradi et l’Union des Etudiants Nigériens à l’Université de Maradi qui, en plus de leur demande de justice pour leurs camarades tués et la réaffirmation de leur soutien total aux autorités du Conseil National pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP), ont demandé la résolution de plusieurs problèmes auxquels ils font face, aussi bien sur le plan académique que social.
Les étudiants des instituts et écoles professionnelles demandent notamment à l’Etat une amélioration des conditions de formation et indiquent qu’il y a une pénurie d’enseignants en qualité et en quantité dans les écoles, centres et lycées d’enseignement technique.
Les Etudiants à l’Université de Maradi, pour leur part, demandent l’amélioration des conditions de vie et d’étude de leurs militants, le paiement de la bourse et celle des vacances, la réouverture de la section pharmacie à l’Université de Maradi.
La Section l’USN de Maradi a aussi demandé à l’Etat de prendre toutes les mesures pour protéger la population nigérienne des manœuvres des commerçants véreux en cette veille du mois béni de Ramadan.
Répondant à ces étudiants, le Gouverneur de la région de Maradi a salué la résilience des scolaires nigériens qui accompagnent le CNSP 18 mois durant dans le combat pour la souveraineté. « Le combat ne fait que commencer », a-t-il toutefois averti, avant de faire la genèse de toutes les embûches qui ont cours pour perturber la marche vers la souveraineté.
« Nous avons, dans ce combat, besoin de l’accompagnement permanent de la jeunesse pour laquelle nous nous battons aujourd’hui car les fruits de ce combat vous profiteront, vous les jeunes », a-t-il dit aux Scolaires, appelant tous les jeunes à l’union dans l’action.
Il a également rappelé aux étudiants que le combat que le CNSP mène est aussi le leur car, depuis plus de 40 ans, les étudiants nigériens revendiquent de mettre hors des frontières nigériennes l’impérialisme et le colonialisme, ainsi que leurs valets locaux.
Le Contrôleur général de Police Mamane Issoufou a enfin rassuré les étudiants que les problèmes qui peuvent avoir des solutions au niveau régional seront résolus et les autres transmis à qui de droit.
AT/KPM/ANP-070 Février 2025