Niamey, 26 Oct. (ANP)- Dans son Rapport Annuel sur le ‘’Doing Business’’ pour l’année 2017, la Banque Mondiale classe le Niger ,150ème sur un total de 190 pays en ce qui concerne l’amélioration du ‘’ Climat des Affaires’’.
Ce pays, selon le Rapport, vient de grimper de 10 rangs par rapport au classement de 2016, passant ainsi du 160ème rang à la 150ème place pour l’année à venir. Il y apparait également comme le pays, le plus réformateur en Afrique sub-saharien.
L’annonce a été faite mardi par la Mission résidente de la Banque au Niger, au cours d’une cérémonie de lancement officiel du rapport’’ Doing business 2017’’ qui a eu lieu en présence du Ministre nigérien en charge du Commerce, des représentants du secteur privé, des journalistes et de nombreux invités.
Pour l’occasion, une vidéoconférence a été animée et a permis d’élargir, en temps réel, cette cérémonie à une rencontre semblable à Yaoundé (Cameroun) ; à Nouakchott (Mauritanie) et à celle de la délégation du Groupe Banque Mondiale depuis Washington (Etats-Unis d’Amérique).
Cette communication à distance a permis aux différentes missions de l’Institution financière dans ces trois pays, de faire le bilan des performances réalisées par chacun d’eux au cours de l’année 2016, sous le contrôle de la délégation de l’instance supérieure basée dans la capitale américaine et de partager des expériences. En outre, elle a aussi permis aux journalistes et le secteur privé de demander d’éclaircissements à toutes les trois assises sans que la distance ne soit un obstacle.
Le ‘’Doing Business’’ ou ‘’ Climat des Affaires’’ est l’une des publications phares du Groupe de la Banque Mondiale, qui analyse la règlementation des affaires dans le monde et classe les économies selon la facilité, d’y réaliser des affaires, à partir de dix principaux indicateurs comme la création d’entreprises ; l’octroi de permis de construire , le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété, l’obtention de prêts, la protection des actions minoritaires, le paiement des impôts, le commerce transfrontalier, l’exécution des contrats et le règlement de l’insolvabilité.
L’élaboration du rapport’’ Climat des Affaires’’ a privilégié et encouragé l’adoption et la mise en œuvre de beaucoup de reformes à travers le monde ainsi que la conduite de nombreuses études sur la corrélation entre les régulations qui répondent aux besoins des entreprises et le développement des économies étudiées.
« Dans la plupart des pays en Afrique sub-saharienne, où il est probable qu’un contrôle fiscal ait lieu, souligne le Rapport, les contribuables sont sujets à une inspection par le commissaire aux comptes au sein même de l’entreprise. Tel est le cas au Botswana, en Gambie, au Malawi, au Niger, en Zambie et au Zimbabwe ».
Cette Institution onusienne justifie l’avancement du Niger par plusieurs raisons notamment la mise en œuvre des six (6) réformes dans le secteur des affaires, devant la Cote d’Ivoire, le Rwanda ou encore le Sénégal qui ont initié chacun 4 réformes.
Selon M Sadou Seydou, Ministre nigérien du Commerce et de la Promotion du Secteur privé, ces réformes sont de plusieurs natures et de plusieurs formes. Elles concernent principalement la base juridique de la création de l’entreprise ; la mise en à disposition du promoteur de canevas de création d’entreprise ; la réduction du temps nécessaire pour créer une entreprise ; ou encore la réduction des nombres de procédures de création d’une entreprise.
A l’occasion du lancement de cette 14 eme Edition du Rapport, le Représentant résident de la Banque Mondiale, M Siaka Bakayoko, était intervenu pour suggérer au Niger ‘’ de lancer dès à présent des réflexions sur des reformes plus structurantes et engager aussitôt leur mise en œuvre afin de poursuivre la marche inexorable vers l’assainissement et la facilitation de la pratiqué des affaires’’.
‘’ Cela nous conduira assurément à un meilleur classement dans les années à venir’’ a-t-il dit.
M Bakayoko a par ailleurs réitéré le ferme engagement de la Banque Mondiale à poursuivre son appui au Niger, en vue d’entreprendre des reformes encore plus audacieuses pour l’aider à se hisser au rang des économies les plus attractives au monde’’.
Pour le Président de la Chambre de Commerce et d’industrie du Niger (CCIN), M Sidi Mohamed, cette montée en puissance du Niger, est la résultante des efforts consentis par les autorités nigériennes et le secteur privé dans l’amélioration du climat des affaires dans le pays. Mais si beaucoup a été fait, beaucoup reste également à faire, a-t- il estimé.
MSB/AMC/DMM/ANP/Octobre 2016