NIAMEY, 2 Août (ANP) – A l’occasion de la célébration le 03 Août du 55ème anniversaire de l’indépendance de son pays, le Président du Niger Issoufou Mahamadou a prononcé, ce dimanche 2 août 2015, un message à la Nation, dans lequel il a abordé plusieurs questions de l’heure, dont la sécurité, l’alimentation et les élections générales en vue en 2016 dans le pays.
Relativement à la question sécuritaire, notamment les multiples menaces terroristes auxquelles le Niger se trouve aujourd’hui confronté avec les attaques incessantes du groupe terroriste nigérian Boko Haram, la situation au Mali et en Libye, le Chef de l’Etat nigérien, après voir rendu un vibrant hommage aux Forces de Défense et de Sécurité et au peuple nigérien, a indiqué que « le gouvernement a pris toutes les dispositions pour que ne soient pas vains les sacrifices suprêmes de ceux qui sont tombés et pour que triomphe la cause pour laquelle ils se sont battus », annonçant que son gouvernement « est déterminé à défendre nos institutions démocratiques, à assurer la sécurité de nos frontières ainsi que celle des personnes et des biens sur l’ensemble de notre vaste territoire ».
Le Président Issoufou Mahamadou a, par ailleurs, salué la mise en œuvre des opérations conçues pour contenir toutes les menaces. Selon lui, ces opérations ont enregistré « un succès indéniable » pour avoir « permis respectivement de protéger notre frontière avec le Mali, de fermer les passages, à la frontière libyenne, aux terroristes, aux trafiquants d’armes et de drogues, de porter des coups durs à Boko haram, non seulement sur le territoire national mais également sur le territoire du Nigéria, de marquer la présence de l’Etat et d’apporter la sécurité sur l’ensemble de nos régions ».
Après s’être dit confiant quant à la victoire des Forces de sécurité contre les Forces du mal, avec « l’union de tous », le Président nigérien a appelé à la mobilisation de tous les dirigeants de toutes les forces organisées du pays, notamment ceux des partis politiques et des organisations de la société civile, « pour qu’ils se soudent au peuple et aux forces de défense et de sécurité ».
Dans le cadre de la lutte contre Boko Haram, le Chef de l’Etat nigérien s’est réjoui que « le processus d’opérationnalisation en cours, dans le bassin du lac Tchad, de la Force Mixte Multinationale permettra d’y éradiquer définitivement ».
Abordant la question de la sécurité alimentaire qui « a toujours été au centre des préoccupations du Gouvernement » nigérien, le Président Issoufou Mahamadou, prenant en compte le retard enregistré dans le démarrage de l’actuelle campagne des cultures pluviales, situation qui « pourrait impacter négativement le cours de la campagne agro-pastorale et susciter des inquiétudes légitimes chez les producteurs agricoles et les éleveurs », a annoncé avoir « instruit le Gouvernement pour que soient prises toutes les mesures idoines afin d’anticiper sur les résultats de la campagne ».
Aussi, a-t-il détaillé ce qu’il y a lieu de faire, notamment la poursuite, « plus que jamais, de la mise en œuvre de l’initiative 3N (les nigeriens nourrissent les nigeriens : NDLR) en mettant l’accent, dès maintenant, sur les cultures pluviales de diversification et en prenant toutes les dispositions pour le démarrage à temps de la campagne des cultures irriguées ».
Relativement à l’organisation des élections générales en 2016 au Niger et qui « constituent une phase importante dans le processus, engagé depuis quatre (4) ans, d’instauration d’institutions démocratiques et républicaines fortes et stables », le Chef de l’Etat a voulu rassurer ses compatriotes sur la tenue d’élections libres et transparentes en ce qu’« il n’y a pas d’institutions fortes et stables sans légitimité populaire et il n’y a pas de légitimité populaire sans élections libres et transparentes ». Aussi, s’était-il engagé à mettre « un point d’honneur à contribuer à l’expression libre des suffrages du peuple Nigérien et à l’organisation d’élections inclusives » et à ne pas cautionner « l’organisation d’élections tropicalisées pour ne pas dire truquées ».
Pour ce faire, il a demandé à toutes les institutions chargées des élections, du Comité du Fichier Electoral biométrique (CFEB) à la Cour Constitutionnelle, en passant par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et le Conseil National de Dialogue Politique (CNDP), de « prendre leur responsabilité, en toute indépendance par rapport à tous les partis, quels qu’ils soient ».
KPM/DMM/ANP/Août 2015