Campagne agricole 2020 : La DGPV plaide pour le renouvellement de ses équipements de protection et de défense des cultures

Campagne agricole 2020 : La DGPV plaide pour le renouvellement de ses équipements de protection et de défense des cultures

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Niamey, 08 juil (ANP) – Le Directeur Général de la Protection des Végétaux (DGPV) au Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Bounia Yahaya, dans une interview accordée à l’Agence Nigérienne de Presse (ANP), a plaidé pour le renouvellement des stocks en pesticides, appareils et équipements de protection individuelle, ainsi que la logistique terrestre et aérienne de la DGPV.
En prélude à la campagne agricole 2020, en termes d’actions menées par la DGPV, M. Bounia Yahaya a souligné qu’en pareille circonstance, chaque année, le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, à travers la DGPV, prend toutes les mesures qui sont de nature à créer les conditions requises pour un bon déroulement de la campagne.
« Les dispositions que nous avons prises sont de trois (3) ordres, à savoir : l’acquisition et la mise en place, au niveau des régions, des produits phytosanitaires (pesticides), des appareils de traitement et des équipements de protection individuelle (EPI) ; la formation/recyclage des agents d’encadrement et des brigadiers phytosanitaires et la remise en état de la logistique terrestre et aérienne ».
S’agissant de la question relative aux moyens dont dispose la DGPV pour une bonne couverture du pays, il a déclaré que la direction dispose d’environ 157.000 litres de pesticides dont 22 000 litres déjà positionnés au niveau des régions, soit une couverture de 157.000 hectares.
La DGPV dispose également de 8 véhicules 4×4 de traitement dont 5 (cinq) au niveau des régions. Au niveau de la Base Aérienne de Niamey, la DGPV dispose de trois (3) avions de traitement dont deux en panne et un à l’état neuf.
M. Bounia Yahaya de mentionner que les moyens mis à leur dispositions ne leur permettent pas d’accomplir pleinement leur mission, notant qu’en termes de moyens humains, « nos besoins sont de 10.000 brigadiers phytosanitaires à former et 100 cadres techniques (agents d’encadrement de base et chefs de services départementaux de la PV) ».
En termes de moyens matériels, « la DGPV a besoin de réparer les deux (2) avions en panne, acquérir un deuxième aéronef à l’état neuf, douze (12) véhicules 4×4 dont dix (10) de traitement et deux station wagon pour les missions de coordination et supervision des activités, dix (10) appareils de traitement autoportés de type AU8115, des GPS pour le géo référencement des zones d’infestations et des traitements et d’au moins deux cent mille (200 000) litres de pesticides pour renforcer la capacité d’intervention de nos Services ».
Parlant de l’innovation apportée par la DGPV dans sa mission de défense et de protection des cultures, M. Bounia a fait remarquer qu’il existe des ravageurs sur lesquels la lutte chimique s’avère inefficace. C’est notamment le cas de la chenille mineuse de l’épi du mil pour laquelle la DGPV développe depuis quelques années déjà un programme de lutte biologique. « Cette lutte biologique consiste à réaliser au laboratoire des élevages en masse d’Habrobracon hebetor qui est un parasitoïde, ennemi naturel de cette chenille pour procéder à des lâchers augmentatifs dans les champs lorsque le mil est au stade de début d’épiaison.
A cet effet, a-t-il fait savoir, « il est prévu 31.500 sacs de lâchers qui seront placés au niveau de 2.100 villages à semis précoces pour une couverture de 6 000 000 ha de mil à protéger », avant d’ajouter que « ce programme est d’une importance capitale quand on sait que les pertes de récoltes causées par les dégâts de la Chenille mineuse de l’épi sur le mil peuvent atteindre les 100% ».
Avant de souhaiter une bonne campagne hivernale, M. Bounia Yayaha a fait savoir que les difficultés récurrentes dont fait face la DGPV sont le manque de ressources pour assurer le renouvellement des stocks en pesticides, appareils et équipements de protection individuelle à la veille de chaque campagne agricole, ainsi que la remise en état et le renouvellement de la logistique terrestre et aérienne.
M. Bounia Yahaya a enfin voulu rappeler les missions de la Direction Générale de la Protection des Végétaux et ses méthodes d’intervention, soulignant à cet effet que la DGPV est responsable de la conception et de la mise en œuvre de la politique nationale de protection des végétaux.
A ce titre, M. Bounia Yayaha de faire comprendre que la DGPV est chargée d’assurer la protection phytosanitaire sur l’ensemble du territoire ; de contribuer à la déclinaison, à la mise en œuvre et au suivi évaluation de l’Initiative 3N « Les Nigériens Nourrissent les Nigériens » ; de participer à l’élaboration, en relation avec les Directions, des Institutions spécialisées concernées des lois et textes réglementaires en matière de lutte phytosanitaire ; d’établir, en rapport avec la Direction Générale des Ressources, le projet de budget de sa Direction et des Directions nationales correspondantes et assurer le suivi de l’emploi des différents crédits, ainsi que la gestion du personnel et du matériel sous sa responsabilité.
Selon toujours M. Bounia yahaya, la DGPV assure la programmation et le suivi régulier des campagnes phytosanitaires en rapport avec les Directions concernées. Elle élabore également, en relation avec les structures nationales, régionales et internationales concernées, les stratégies de promotion de lutte alternative et procéder à leur diffusion au niveau des producteurs.
La DGPV assure aussi la tutelle ou la correspondance des projets, des organismes régionaux et internationaux dont la Direction Générale a la charge, en même temps qu’elle supervise et coordonne les activités des Directions placées sous sa responsabilité.
« La DGPV développe ses activités selon trois (3) stratégies qui sont : la lutte chimique basée sur l’utilisation des pesticides (produits chimiques), la lutte biologique axée sur l’utilisation des bio pesticides ainsi que l’élevage et la production des ennemis naturels des déprédateurs (ravageurs), et enfin la lutte alternative qui valorise les traitements à base des produits locaux », explique M. Bounia Yahaya.
AIO/KPM/AS/ANP-0036 Juillet 2020

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