Niamey, 04 Mai (ANP)-Le site des déplacés de Ouallam regroupe les déplacés internes, les autochtones et les réfugiés qui partagent une vie de solidarité, explique le gestionnaire du site M. Chékarau Rabo Hassane, à une équipe de l’ANP.
Créé le 24 janvier 2020 suite aux attaques perpétrées contre les populations de Ouallam, le site des personnes déplacées abrite actuellement 5.506 personnes (1.017 ménages) en provenance de 18 villages administrativement rattachés aux communes de Tondikiwindi, Banibangou, Inatès et à trois départements à savoir Ouallam, Banibangou et Ayarou et de 6000 réfugiés maliens.
Le site abrite un centre de regroupement scolaire qui réunit trois (3) écoles d’un effectif total d’environs 1.717 élèves dont le problème majeur reste le manque de clôtures au niveau de ces écoles, ce qui, selon le directeur de l’école Madina 2, Hassane Abdoulaye ‘’constitue un risque d’insécurité pour les élèves’’.
Le gestionnaire du site de faire comprendre que ‘’dans tout ce qu’on amène pour les déplacés internes ou pour les réfugiés, il y’a eu un petit pourcentage pour la population autochtone, avant même que le gouvernement ne commence à agir, car c’est cette population qui les avait accueillis’’.
Bien que les personnes déplacées reçoivent l’assistance multisectorielle fournie par divers partenaires de l’Etat, M. Chekaraou Rabo Hassane de faire comprendre qu’ils ont ‘’un besoin en kits alimentaires, car ce qu’on amène ne couvre pas tout le monde’’.
Les différentes interventions couvrent les secteurs de la sécurité alimentaire, la santé / nutrition, la protection, des abris, des bien non alimentaires, d’eau et d’hygiène.
Sur place, plusieurs personnes pratiquent des activités génératrices de revenus notamment dans les domaines de l’embouche animale, de la fabrication du savon liquide et de l’extraction d’huile d’arachide.
Le département de Ouallam est l’une des zones les plus affectées par la crise sécuritaire, la situation humanitaire continue de se détériorer suite aux mouvements des populations provoqués par les attaques répétées des groupes armés non étatiques basés en territoire malien, et une campagne agricole catastrophique.
De nombreux villages n’ont pas semé à cause de la menace des groupes armés qui ont également détruit leurs maigres réserves alimentaires, brûlant les greniers et tuant plusieurs cultivateurs dans leurs champs.
AIO/AS/ANP 0035 mai 2022