Niamey, 19 avril (ANP)- A 24 H ou 48 H de l’Aïd El Fitr marquant la fin de ramadan, les étals des marchés, les rayons des grandes surfaces et les allées des foires- enregistrent une forte affluence des consommateurs en quête de denrées et d’habits de fête.
Il y règne une ébullition dans un climat caniculaire malgré une hausse vertigineuse des coûts des denrées alimentaires et des articles vestimentaires. Des foules des clients se frayent difficilement le chemin au milieu des vendeurs à la criée, des étalagistes et autres marchands proposant une variété d’articles et de produits.
Au niveau des marchés traditionnels, les quartiers de volailles sont les plus achalandés.
M. Yahouza Issaka, vendeur de pintades et de poulets au marché ‘’Dollé’’ témoigne : ‘’les clients étaient au tout début réticents, mais ces deux jours, ils sortent massivement parce que les pintades et les poulets commencent à se faire rares’’.
‘’Les prix varient selon le poids de la volaille. Par exemple la pintade varie de 4500fr à 5000 francs CFA, alors que le prix du poulet varie de 3.000 francs à 4.500 francs’’, explique-t-il.
Mme Safiatou Inoussa, venue pour acheter des pintades pour la fête, constate que, ‘’ c’est un peu moins cher que l’année précédente’’.
‘’Je viens d’acheter mes pintades à 4.000 francs l’unité alors que l’année passée je les ai eues à 6. 000 francs‘’, affirme la consommatrice.
Pour cette fête, les fidèles achètent aussi beaucoup de légumes et autres condiments pour leurs plats.
A ce sujet, les clients se plaignent moins, malgré la hausse des prix, en moins d’une semaine, car dit-on, l’année dernière la hausse des prix était encore plus importante.
‘’Tout est moins cher par rapport à l’année passée. L’oignon, le piment, le poivron, les tomates fraiches et les épices sont tous abordables. Avec 5.000 francs, on peut acheter ses condiments pour le repas de la Fête’’, affirme Madame Safiatou.
L’occasion faisant les affaires, des nombreux jeunes s’improvisent de marchands de certaines denrées ou de prestataires à tout faire – transporteurs des marchandises, gardiens de véhicules, déplumeurs de volailles, ect-
Si le repas de fête absorbe une grande part du budget des ménages, le chapitre habits de fête n’est pas des moindres.
Pour les coutures sur mesure, les tailleurs sont les plus sollicités avec des commandes qui s’empilent.
M. Noufou Illiassou, couturier de mode au quartier sonuci renaissance de Niamey reconnait que les sollicitations sont nombreuses pour la fête, mais il s’engage à relever le défi.
‘’On fait tout pour ne pas fâcher la clientèle. Je n’ai pas droit à l’erreur malgré que mes clients soient très exigeants. C’est pourquoi je travaille du matin au soir pour les satisfaire’’, assute-t-il.
Certains clients pris de court ou las des caprices des tailleurs, ils choisissent les ‘’prêts à porter’’ que proposent des magasins ou les foires de ramadan.
Le Palais du 29 juillet de la capitale accueille pour l’occasion des exposants locaux et des vendeurs venus des pays de la sous-région. On y trouve habillement, ameublement et quincaillerie…
Selon Mme Assietou Maiga, venue du Mali, ‘’cette année l’ambiance est abordable’’.
‘’Je vends des habits traditionnels, des Bazin ‘’tout-cousu’’. J’arrive à m’en sortir par la grâce d’Allah. Les prix de mes articles varient de 10. 000fr à 20. 000 francs CFA en fonction de la qualité’’.
Par contre, M. Djibo, venu exposer pour la première fois constate qu’il n’y a pas beaucoup d’acheteurs durant le jour ‘’mais après la rupture jeûne, le soir, il y’a de l’ambiance’’, indique-t-il.
‘’Je vends des habits d’enfants et des chaussures de 1 à 16 ans et les prix sont abordables’’, affirme le marchand qui indique que les prix de ses articles ‘’sont tous négociables’’.
‘’Ils varient de 2.500 francs CFA à 7.000 francs en fonction de la qualité’’, poursuit-il.
Apres un mois d’abstinence, la communauté musulmane du Niger s’apprête à célébrer l’aïd ce vendredi ou samedi suivant l’apparition du croissant lunaire.
HA/CA/ANP 0109 Avril 2023