Dosso, 18 Jan (ANP) – Organisé par le ministère de l’intérieur avec l’appui de l’UNICEF, Dosso abrite depuis mardi 17 janvier, un atelier technique de conception du processus d’élaboration et de délivrance de la carte d’égalité des chances aux personnes handicapées. Cet atelier qui durera trois jours regroupe des cadres de plusieurs ministères membres du comité ad hoc chargé de conduire le processus.
C’est en 2019 que l’Etat a légiféré la loi sur la situation des personnes handicapées qui, en son article 17 dit que « en dehors de la carte d’identité et du passeport, la personne handicapée doit bénéficier de la carte d’égalité de chance ».
Selon le président de la fédération nigérienne des personnes handicapées M. Sido Harouna, depuis 1993 les personnes handicapées attendent avec impatience la carte nationale de solidarité. Cette fois, a-t-il indiqué, on parle de la carte d’égalité des chances, un document qui a précisé M. Sido Harouna, va apporter beaucoup de changements dans la vie de la personne handicapée. Par exemple, a-t-il dit les personnes handicapées peuvent se présenter au centre de santé et bénéficier de la gratuité de soins partout au Niger, ce qui sera vraiment extraordinaire et dans un moyen et long terme, d’autres domaines comme la priorité dans les places assises en ce qui concerne le transport seront concernés.
Parlant du contexte mondial de cette carte d’égalité des chances, le consultant du présent atelier M. Alex Cot a souligné que cette carte est un instrument essentiel qui permettra aux personnes handicapées d’accéder aux droits et pour permettre au gouvernement de cibler les personnes handicapées. De plus en plus a précisé M. Alex Cot, des pays de la sous région comme le Sénégal, le Mali ou le Kenya ou d’autres pays, travaillent avec ce type d’outils. Le souci essentiel, s’est de s’assurer que le dispositif est accessible partout dans le pays et produit des informations de qualité mais aussi fiables en terme de limitation de fraude. Le travail qui commence au Niger est très participatif avec la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), les autorités, les partenaires techniques et financiers. Il est, a-t-il dit, très prometteur et peut aboutir à un système qui va être adapté au Niger.
Parlant des obstacles, le consultant de l’atelier a notifié que le cadre législatif a été élaboré de telle sorte qu’il laisse une flexibilité à l’équipe et aux partenaires pour construire quelque chose qui est vraiment adapté contrairement à d’autres pays ou le système est très limité.
Pour sa part le directeur général des affaires sociales au ministère de la santé publique, de la population et des affaires sociales Dr Issaka Kamayé Mamadou a souligné que cette rencontre de Dosso permettra aux participants de voir les modalités de la délivrance de cette carte d’égalité des chances qui seront ensuite déterminées par un arrêté ministériel. C’est la première fois au Niger a indiqué M. Issaka Kamayé Mamadou qu’on va avoir cette carte qui, une fois déterminée, permettra aux bénéficiaires d’en tirer profit sur le plan sanitaire.
MA/SML/ANP/082/Janvier 2023