Maradi, 13 Janvier (ANP) – Après Babban Rouafi, au deuxième jour de sa visite sur les différentes positions des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) de l’Opération « Faraouta Bouchia », le Gouverneur de la Région de Maradi, le Contrôleur Général de Police Mamane Issoufou était sur les postes de Chirgué et Douhoun Bara (Commune rurale de Gabi, département de Madarounfa).
Ces deux postes, situés à moins d’un (01) km de la frontière nigériane pour Douhoun Bara et 3km pour Chirgué, sont tenus par les militaires. A Douhoun Bara, le Gouverneur Mamane Issoufou a positivement apprécié la position du poste qui est sur une élévation montagneuse, qui permet avec aisance aux sentinelles d’avoir une vue de longue portée.
Aucun problème majeur n’a été signalé sur ces deux positions.
S’adressant aux soldats dans ces deux postes, le Gouverneur de la Région de Maradi a indiqué être là dans le cadre de la mission de supervision du Conseil Régional de Sécurité pour leur transmettre les félicitations et les encouragements des plus hautes autorités du pays, au premier rang desquelles SE le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat et pour montrer leur soutien et leur confiance quant au travail qui est en train d’être abattu au niveau de ces zones frontalières.
Il a rappelé à ces militaires la dernière interview du Président du CNSP sur les menaces sécuritaires qui sont aujourd’hui réelles. Selon lui, « ceux-là qui ont été chassés de notre pays pour la spoliation de nos ressources, sentant avoir perdu la vache à lait, ne se contenteront pas des poules qui ne produisent pas du lait. Raison pour laquelle ils ne nous laisseront pas en paix, parce qu’il faut qu’ils reviennent continuer à exploiter nos richesses naturelles. Le CNSP a mis un terme à cela, tourné une nouvelle page de notre histoire et cela a fait des jaloux », a-t-il indiqué.
Il a ensuite précisé que « c’est cela qui les a amenés à créer des liens avec nos voisins pour nous déstabiliser », soulignant que « ces deux positions sont très stratégiques dans la défense de notre territoire ». « Votre position constitue un verrou contre toute agression extérieure et nous devons tout faire pour que ce verrou tienne et réponde avec détermination à toute tentative d’incursion ou d’infiltration », a-t-il explicité.
Le Contrôleur Général de Police Mamane Issoufou a aussi rappelé aux soldats que « l’ennemi analyse nos comportements, nos gestes afin de trouver l’occasion idéale pour attaquer », avant de les a inviter à être toujours sur leur garde. « Nous n’allons pas donner à l’ennemi l’occasion de nous envahir car le Niger croit en nous depuis le 26 juillet 2023 », a-t-il poursuivi, insistant sur le fait que « le CNSP, ce n’est pas seulement le Président Tiani, c’est vous, c’est moi, c’est nous tous. Au prix de notre vie, nous ne pouvons pas décevoir la population qui nous a fait confiance », devait-il prévenir.
Il a enfin demandé aux soldats de redoubler de vigilance, de courage et de détermination pour faire face à la menace car « c’est un combat de longue haleine ». Toutefois, il a rassuré les militaires aux postes qu’il sera leur ambassadeur auprès de la hiérarchie militaire pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Dans les deux villages jouxtant ces postes militaires, le Gouverneur de la Région de Maradi a été émerveillé par la formation des comités de vigilance, constitués de jeunes volontaires de ces villages qui apportent aux FDS une aide inestimable dans l’alerte et la détection des suspects. Ces comités sont connectés d’un village à l’autre dans le partage d’informations afin de cerner toute attaque.
Le Gouverneur Mamane Issoufou leur a adressé ses encouragements et leur a demandé de poursuivre dans cette voie afin de mieux sécuriser la population.
Face aux populations de ces deux villages, le Contrôleur Général de Police Mamane Issoufou a fait la genèse des évènements en cours au Niger et a présenté la situation du moment. Il a demandé à la population sa pleine collaboration avec les soldats pour mieux la sécuriser tout en mettant l’accent sur l’alerte des forces de l’ordre en cas de constat de toute suspicion.
AT/KPM/ANP-060 Janvier 2025
