Agadez, 2 Oct (ANP) – L’union des nigériens pour la vigilance et le patriotisme (UNVP) a organisé un grand défilé suivi d’u meeting de soutien au CNSP samedi 30 septembre à Agadez. En effet les communautés touarègues qui composent essentiellement l’ossature de cette organisation de soutien au CNSP a exprimé la volonté réelle des populations qui aspirent à une indépendance totale du pays et le rejet systémique de la politique française au Niger et sur l’ensemble du continent.
Dans une déclaration faite à la tribune officielle d’Agadez les organisateurs ont salué l’avènement du CNSP qui a mis fin à plus d’une décennie d’affairisme, de gabegie, de népotisme de détournement de deniers publics.
Ils ont aussi dénoncé la manipulation de la CEDEAO par les occidentaux particulièrement la France et ses alliées ainsi que les sanctions illégitimes et illégales prises par l’organisation ouest africaine qui a brandit les menaces d’agression militaires à l’encontre du Niger.
Ils ont aussi décrié la dégradation progressive inquiétante dans tous les secteurs sociaux de base dans les domaines de la santé, de l’éducation, hydraulique etc., la vie chère et le transport, le projet de révision du code rural engagé par le régime déchu, la mauvaise gouvernance qui a caractérisé l’ancien régime dans le domaine de la sécurité, de gestion du bien public, et de la justice.
Le comité régional de soutien au CNSP demande la résiliation de tous les contrats miniers entre le Niger et ORANO qui ne profitent pas aux populations et la diversification des partenaires, des audits et inspections de tous les services publics et parapublics de l’Etat, l’indépendance de la justice, l’annulation de la loi 036-2015 relative à la migration.
L’union des nigériens pour la vigilance et le patriotisme (UNVP) a salué le CNSP qui a demandé le départ des forces militaires étrangères particulièrement celles de la France .Les rapports néocoloniaux et esclavagistes entretenue par la France au Niger ,le déni de droit et la dérive que constituent les contrats léonins fans le domaine minier signé par le régime déchu et la France ont été dénoncé par les communautés touarègues .
Les touaregs ont depuis des décennies dénoncé les attitudes néocolonialistes des sociétés d’exploitation d’uranium du groupe français AREVA devenu ORANO au Niger notamment la Société des mines de l’Aïr (SOMAÏR) et la Compagnie minière d’Akouta (COMINAK) qui a fermé dernièrement. Elle existait depuis 1978 avec un rythme de production de 2 000t par an.
Rappelons que le Niger a adopté en 2006 une loi minière qui a préconisé la diversification des partenaires. La diversification des partenaires décidée à la mi-2007 par les autorités de Niamey dans l’exploitation des ressources minières, a eu pour effet direct de casser le monopole du groupe français AREVA, qui exploitent depuis 60 ans l’uranium nigérien dans le nord du pays. En vertu de la nouvelle loi minière adoptée en août 2006, le gouvernement nigérien a rétrocédé une part de 15 pour cent aux populations des communes concernées par l’exploitation minière. Les autorités nigériennes se sont également engagées, depuis 2005, dans le processus mondial pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), proposée en 2002 par le Premier ministre britannique, Tony Blair, au Sommet mondial sur le développement durable.
L’union des nigériens pour la vigilance et le patriotisme (UNVP) salut les peuples du Mali, Guinée et Burkina Faso pour leur solidarité au Niger.
AH/SML/ANP/015/Octobre 2023
