Agadez : le commerce autour de l’arène des jeux

Agadez : le commerce autour de l’arène des jeux

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Agadez, 27 Déc (ANP) – Tout un commerce s’est développé autour de l’arène des jeux traditionnels d’Agadez, la cité des sultans qui abrite la 44éme édition du sabre national. Du grand au petit revendeur des œuvres d’art, de la camelote, chacun trouve son compte et propose ses articles. Le propriétaire d’une machine à sou s’est installé en face de l’arène et une clientèle peu soucieuse se bouscule dans l’espoir de tirer le jackpot. Chez les taxi-moto ‘kabou kabou et les tricycles ‘adédéta-sahou’ c’est la grande débrouille.

M. Nazirou Chaibou, artiste de profession, lui a trouvé l’idée géniale d’aider ceux qui n’ont de quoi payer leurs tickets d’accès dans l’arène : « j’ai dépensé une petite fortune pour dresser un hangars afin de permettre aux gens de venir suivre en direct le déroulement des combats en direct juste derrière l’aire des jeux. Beaucoup de personnes préfèrent d’ailleurs suivre ici les combats que d’être même à l’antérieur. Dans mon petit studio en paillotte l’entrée c’est juste 100 FCFA, ce qui me rapporte 7000 à 10.000 FCFA la journée. Personnellement je me réjoui d’avoir fait cette réalisation car j’affiche plein et il a de quoi subvenir aux besoins ».

Un client que nous avons trouvé sur un banc se dit très satisfait : « un ticket à 1000 franchement ce n’est pas à la portée de toutes les bourses. C’est pour cette raison que je félicite et encourage Nazirou pour son initiative. Même si nous ne sommes pas à l’’interuer nous sommes plus dans l’ambiance que ce qui sont restés en ville. C’est mon avis et une question de convenance personnelle car ici au peut sortir voir les lutteurs en chair et en os».

Autre activité rémunératrice de revenus, la mini-foire artisanale où les femmes très résilientes proposent tout une gamme de produits allant de fanfreluches aux cartables ; portemonnaies, pendatifs etc.. Ces femmes ont le mérite d’être soutenues dans leur détermination à relever les défis de la lutte contre le chômage, la pauvreté, dans un environnement physique et écologique austère, et une grande vulnérabilité aux aléas climatiques. En s’investissant dans le secteur artisanat les femmes ont acquit une certaine indépendance qui leur a permit de devenir capables de pourvoir aux besoins de leurs vie courante (habitation, transport) approvisionnement en vivres, élevage.

Le moins que l’on puise dire les activités qui rapportent le plus sont celles des taxi-moto ‘kabou- kabou et des tricycles ‘adédéta-sahou’. « Bon en mal an nous confie le conducteur d’un tricycle je gagne souvent 15 à 20.000FCFA par jour car l’avantage pour nous, le prix de la course varie selon les distances et le nombre de passagers mais aussi et surtout de l’heure à laquelle nous sommes sollicités et j’avoue que certains passagers sont très généreux. En plus le froid glacial nous réconforte car dans les tricycles il fait moins froid avec des rideaux qui atténuent les effets de vents de sables. Mais il ne faut pas le cacher notre plus grand problème c’est cette mairie qui nous traque partout pour les patentes et les policiers qui nous guettent à chaque angle de rue ».

Autour de l’arène, d’autres activités se sont aussi développées : voleurs de portables, pic-pockets et vente de petits joints pour se sentir un peu mieux au dessus du bonheur des autres etc. La nuit venue, nuit pleine de mystères, pour une autre activité, dans les ruelles d’Agadez. Avec le sabre chacun cherche à tirer son épingle du jeu, car un championnat c’est beaucoup de monde et chacun à ses désirs et ses conceptions de ce petit monde.

AH/SML/ANP/152/Décembre 2023

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