Agadez : Appui du projet RECOSOC dans le village Tchighjimen commune rurale de Tabelot.

Agadez : Appui du projet RECOSOC dans le village Tchighjimen commune rurale de Tabelot.

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Agadez, 6 Fév (ANP) – L’équipe du consortium de la composante Niger  s’est rendue au village de Tchighjimen, bâti en face du mont Bagzane. Après la traversée de deux radiers secs construits par un partenaire au développement, Tchighjimen à 24km de Tabelot est perché comme une hirondelle  au flanc d’une colline  qui donne une vue fascinante sur le plus haut sommet du Niger. Dans ce village plusieurs  activités ont été  menées  au profit des populations : cash intrants, appuis à l’Association villageoise d’épargne et de crédit, appuis au groupement féminin pour l’apprentissage et la réhabilitation nutritionnelle, Banque céréalière, groupements maraîchers etc.

 A Tchighjimen la mission du RECOSOC a rencontré les populations locales, hommes et femmes qui bénéficient des appuis multiformes du projet. Ici de nombreux ménages marchent avec RECOSOC depuis le démarrage de ses activités dans la commune de Tabelot La cohésion a été au  centre des discussions avec l’équipe du projet. Le secrétaire général de la mairie de Tabelot, le chef du village et la conseillère municipale ont saisi cette opportunité pour faire  un plaidoyer pour que le Projet fasse une seconde phase pour pouvoir  intervenir  dans  d’autres villages et  d’autres domaines d’activités pour le développement de la localité.

Le coordonnateur national  du consortium du projet  M. Abdou Djibo Issoufou a lui indiqué que ‘’toutes les activités menées au niveau du village ont été faites  en collaboration avec les autorités communales qui ont toujours porté une attention particulière à la réussite des actions du projet ‘’. La  population, elle a émis le vœu de voir RECOSOC poursuivre sur sa lancée pour que le maximum de personnes profitent et maîtrisent le projet. A l’issue de la rencontre  l’équipe du projet a supervisé la remise de cash intrants  plusieurs ménages.

L’Association villageoise d’épargne et de crédit  qui regroupe plusieurs  femmes  de Tchighjimen a  bénéficié des appuis  du projet depuis sa mise en route dans la région. L’activité consiste pour les femmes d’épargner par semaine une somme pour subvenir à  leurs besoins rémunérateurs.

Mme Noua Moussa   qui fait partie de l’association villageoise d’épargne de Tchighjimen explique qu’avec cet argent, ‘’nous avons développé en commun, de petites activités génératrices de revenus ce qui en plus nous permet  de renforcer les liens entre elles, ce qui n’était pas possible avant. Les femmes du groupe peuvent aussi emprunter de l’argent et rembourser à un taux d’intérêt à hauteur de 10%. «Aujourd’hui je prends en charge ma famille avec un peu de mon propre argent », témoigne Mme Noua Moussa.

Le projet « Renforcement de la résilience et de la cohésion sociale a formé à Tchighjimen  des mères lumières et des relais communautaires, de plusieurs  environnants dans la préparation de la bouillie enrichie pour lutter contre la malnutrition.  Des ingrédients sont donnés aux foyers pour préparer la bouillie enrichie aux enfants malnutris et les muscs pour dépister la malnutrition. Une approche innovante mise en œuvre par RECOSOC.

C’est le projet RECOSOC  qui a ainsi appris aux femmes  la préparation de la bouillie enrichie composée de plusieurs ingrédients parmi lesquels, la farine du mil, la farine de haricots, de l’eau, du sucre et même de l’huile d’arachide  etc. Les femmes ont appris comment détecter un enfant qui souffre de la malnutrition dans leurs villages respectifs mais aussi à soigner l’enfant en 12 jours grâce à la bouillie enrichie.

Selon une mère lumière Mme Fatimata Ama, ’’le projet RECOSOC, après la formation, a  assuré le suivi et les conseils dans les villages. Nous sommes en majorité des femmes (mères lumières). Ici à Tchighjimen  nous sommes   attentives aux messages de prise en charge des enfants surtout leur alimentation, de la consultation prénatale à l’alimentation continue.

 Les centres de santé sont loin du village et à mon avis  cette formation permet aux ménages de prévenir la malnutrition et surtout de préparer une bouillie enrichie. Avant mon enfant était très maigre et je m’inquiétais beaucoup heureusement TECOSOC est arrivé au village et grâce  cet appui combien  louable vous l’avez constaté vous-même les enfants  affichent déjà un embonpoint certains.»

L’appui à  la nutrition des enfants par RECISSOC  à permis l’Installation des FARN ; le dépistage de la malnutrition des enfants et référencement aux structures de prise en charge en cas de besoin. Ainsi 1163 enfants ont été dépistés dont 533 garçons et 630 filles. Quelque  256 enfants sont pris en charge par les FARN dont 153 filles. Au  total 6  FARN  sont installés.

Le Projet Renforcement de la Résilience et de la Cohésion Sociale a mis en place une banque céréalière qui constitue des stocks de proximité qui permettront de répondre aux besoins des communautés afin d’améliorer l’accès et la qualité de sécurité alimentaire.

Le chef du village de Tchighjimen M. Hamid Sayedi Tchighjimen témoigne  que Le village de Tchighjimen compte plus de 267 ménages. La banque céréalière mise en place grâce au projet RECOSOC ‘’a été un grand réconfort pour la population qui est  aujourd’hui  à l’abri des déplacements vers les gros centres de vente des produits céréaliers. Ici  c’est ce que les gens achètent c’est moins onéreux. C’est déjà un point de gagné surtout quand on sait que le marché de Tabelot est à 24 kilomètres de notre village’’. Depuis que la banque céréalière est mise place c’est le grand ouf de soulagement et pour les femmes et les enfants. Nous avons du riz, du mil dans cette banque céréalières .Ensuite nous avons  mis en place un comité de gestion au niveau de notre village pour suivre ce qui se passe. Nous remercions le projet TRCOSOC’’.          

Le projet de renforcement de  la résilience  et de la cohésion sociale dans les zones frontalières du Niger et du Tchad (Recosoc) dans la zone de Tabelot appuie des  groupements maraîchers  dans le village  Tchighjimen à travers l’ong Hed Tamat, Care et Oxfam. Les jardins mis en exploitation dans ce village est situé à l’ouest du village .Les paysans y cultivent diverses denrées alimentaires : carottes, choux, salade, les oignons etc.

 D’après les membres de la mission le  projet a  appuyé le  groupement villageois avec des intrants et de petit  matériels aratoires et même des semences ont été octroyées : pelles, brouettes, râteaux et autres  matériels », a-t-il renseigné. Une lumière de satisfaction se  lit sur les visages  des membres de la communauté.

Certains bénéficiaires que nous avons rencontrés sur le terrain ont exprimé leurs satisfactions. C’est le cas Mme Dija Moustapha qui témoigne sur le jardin maraîcher du groupement féminin de Tchighjimen : ‘’avant la mise en friche du jardin du groupement féminin nous transportons l’eau sur nos têtes pour arroser les cultures. Nous avons peu produit  car c’était insignifiant et nous nous sommes dit qu’il fallait abandonner ce travail qui, visiblement, ne nous rapportera rien. La déception était totale. Heureusement pour nous le projet RCOSOC’ est arrivé dans notre village et s’est intéressé au composant genre et grâce à  ses appuis nous avons repris nos activités de maraîchage.

 Le kori est à côté comme tous les maraîchers de la zone,  nous avons mis en place un réseau californien ce qui nous permet avec la réserve d’eau  que vous voyez est  d’arroser les plantes ce qui naturellement commence à donner. C’est un grand réconfort pour toutes les femmes du village.

 Nous sommes seulement à l’abri de la corvée d’eau mais aussi nous disposons d’un terrain où nous pouvons faire même une extension grâce au projet. Seulement nous souhaiterions que RECOSOC face une nouvelle phase pour impliquer le maximum de femmes de ce village dans l’exploitation des jardins ici et pourquoi pas dans tous les villages de la zone de Tchighjimen. L’appui du projet  va certainement contribuer à améliorer la productivité et aura des impacts sur notre niveau de vie.  On arrive à subvenir à nos besoins essentiels ».

Au niveau du village  Inwajoud une superficie de 22ha a fait l’objet de la récupération des terres sur un financement  du projet RECOSOC en 2021  Il s’agit à travers cette initiative novatrice, pleine d’espoir pour les populations du village de Inwajoud  de mettre en synergie ces actions de restauration des terres et de la biodiversité, de la lutte contre l’insécurité alimentaire, la désertification,  de développer les systèmes agricoles et pastoraux et créer les conditions de création de richesse par la réalisation des activités génératrices de revenus . En guise de reconnaissance pour ces actions salvatrices, le chef du village et les populations  locales n’ont pas caché leur entière satisfaction au président du consortium de RECOSO qui a mis tout en œuvre pour que leur localité bénéficie des activités du projet. Notons enfin que le projet a aussi appuyé ces populations dans le domaine de promotion de l(artisanat d’art et utilitaire .

Au Niger, les communes concernées par le projet sont : Fachi, Bilma et Tabelot pour la région d’Agadez et les communes de Bosso et N’gourti pour la région de DIFFA .Le consortium RECOSOC est composé de CARE international, l’ONG HED Tamat, Alerte internationale et OXFAM .Le projet est financé par l’Union européenne (UE) à hauteur de 12,7 millions d’Euro, environ 8 milliards de FCFA à travers le Programme de développement d’urgence (PDU) pour la stabilisation des zones fragiles transfrontalières du Niger et du Tchad.L’objectif du projet « Renforcement de la résilience et de la cohésion sociale » est d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que la cohésion sociale dans les régions les plus fragiles du Niger et du Tchad.

AH/SML/ANP/024/Février 2023

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