Niamey, 24 Déc(ANP)-Au cours d’une conférence de presse animée, ce vendredi 24 décembre 2021 à l’assemblée nationale, l’opposition politique a donné les raisons pour lesquelles elle a décidé de la suspension de sa participation au débat de la séance d’interpellation du gouvernement sur l’affaire d’insécurité et de manifestants tués à Téra, dans la région de Tillabéri.
Pour rappel la majorité parlementaire a opté pour le format de huis clos pour les débats sur la question, une méthode jugée par l’opposition politique comme étant une violation du droit du peuple à l’information par la violation de l’article 121 du règlement intérieur de l’institution parlementaire.
Dans leur déclaration préliminaire lue par le député Amadou Djibo Ali dit Max, l’opposition politique explique que ‘’ces interpellations portent sur l’affaire de Téra et sur l’insécurité grandissante au Niger’’.
A travers ces interpellations l’opposition politique explique que ‘’elle veut seulement, en tant que représentante du peuple exercer ses prérogatives de contrôle de l’action gouvernementale’’.
‘’Nous voulions tout simplement revendiquer, en tant représentants du peuple, le droit du peuple à l’information. Ceci nous a été systématiquement refusé sous le prétexte de la sensibilité de la question comme si nous avions demandé à l’exécutif de mettre sur la place publique les stratégies de défense et de sécurité de l’État », ont –t-il déclaré.
L’opposition parlementaire de faire savoir que ‘’le gouvernement a accepté par une lettre du Premier ministre adressée à l’assemblée nationale de répondre à ces interpellations et que le premier ministre dans sa correspondance n’a, à aucun moment, demandé un débat à huis clos’’.
‘’C’est la majorité parlementaire qui a décidé de l’organisation de ces débats à huis clos, et ceci en violation de l’article 121 du règlement intérieur de l’assemblée qui stipule clairement que les débats au cours des interpellations et questions d’actualités doivent être diffusés en direct sur les antennes de radio et de télévision nationales ‘’ ont révélé les organisateurs de cette conférence de presse.
L’opposition parlementaire a estimé qu’en demandant le huis clos au cours de ces débats sur l’insécurité, ‘’cette majorité parlementaire fait une lecture partisane de l’article 66 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale et a décidé d’un passage en force’’.
‘’Nous, députés de l’opposition sommes décidés à défendre les prérogatives parlementaires de contrôle de l’action gouvernementale. Nous sommes décidés à défendre le droit du peuple nigérien à l’information sur les causes des drames et psychoses sécuritaires qu’il vit depuis plusieurs années’’ se sont-ils engagés.
Les signataires de cette déclaration pensent que ‘’le drame de Téra interpelle le gouvernement sur les accords militaires conclus sans ratification parlementaire en violations répétées de l’article 169 de notre constitution’’.
‘’Nous avons décidé de suspendre cette séance d’interpellation du gouvernement parce que le format de huis clos est une violation du droit du peuple à l’information par la violation de l’article 121 du règlement intérieur de l’assemblée nationale » ont-ils encore avancé.
AIO/AS/ANP 0154 décembre 2021