Niamey, 7 Juil. (ANP)- Lors de l’ouverture du 1er Sommet des Chefs d’État de l’AES tenu le 6 juillet 2024 à Niamey, le Président de la Transition Malienne, le Colonel Assimi Goïta a réitéré leur ferme détermination à faire de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), un modèle de coopération régionale de solidarité, de développement, et d’intégration sous régionale conforme aux principes de la charte du Liptako Gourma.
Le Président malien a, à occasion , félicité les ministres pour le travail abattu dans le cadre de la mise en place de la confédération de l’AES pour avoir tenu en moins d’un an, quatre rencontres sectorielles élargies qui ont permis de poser les jalons nécessaires à une AES aux compétences renforcées.
« À travers les projets de textes élaborés, je salue le maintien des valeurs chères à nos cœurs, à savoir les valeurs de fraternité, de solidarité et de complémentarité mais aussi et surtout l’importance de placer et de garder les populations au sein de l’action de la confédération », indique-t-il.
« Ce premier sommet est l’occasion pour nous de réaffirmer notre solidarité et notre soutien mutuel, je ne saurais à cet égard manquer de réitérer nos remerciements à la République sœur du Niger pour sa solidarité agissante en décidant de nous livrer d’importantes quantités d’hydrocarbures », déclare le Président Goïta.
« Cher frère, Abdourahamane Tiani, en cette période de crise économique, votre marque de fraternité au-delà du symbole rêvait un caractère particulier pour le peuple malien et il nous appartient désormais de renforcer ces liens stratégiques entre nos trois États pour surmonter ensemble les défis auxquels nous faisons face », reconnait-il.
Le Président de la Transition malienne est revenu sur les succès réalisés dès les premiers jours qui ont suivi la création de l’AES.
« En effet, notre alliance a très tôt su traduire en actions l’architecture de défense collective et d’assistance mutuelle mise en place pour lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et contre la criminalité en bande organisée dans notre espace commune », a-t-il rappelé tout en insistant sur la notion d’espace commun et en saluant la clairvoyance de ses frères, les Présidents Tiani et Traoré qui avaient pris les mesures nécessaires pour autoriser les droits de poursuite sur leurs territoires respectifs afin de traquer efficacement les groupes armés terroristes sans contraintes liées aux frontières nationales.
Selon le Président Malien, la dimension sécuritaire à l’origine de la création de l’AES est parfaitement prise en charge par nos FDS qui opèrent en totale complémentarité face aux attaques terroristes.
Il a également fait savoir que nos forces se trouvent désormais en posture offensive pour neutraliser ces groupes sans foi ni loi.
« L’engagement et la détermination de nos hommes et femmes aux combats forcent notre fierté, notamment au vue du recul inimaginable de l’insécurité dans l’espace AES, la meilleure illustration de cette avancée sécuritaire est le retour de l’État, des administrations et des populations dans des localités longtemps occupées par les groupes armées terroristes appuyés par leurs sponsors extérieurs », s’est réjoui le Président Goïta.
« Aujourd’hui il est évident que la peur à changer de camp, pour preuve nous assistons régulièrement à des actes de réduction des éléments terroristes qui déposent les armes devant nos armées nationales », précise-t-il.
Selon toujours le Président malien, « la mise en place de la force conjointe des États du Sahel en mars 2024 est le symbole de notre unité d’action et de notre détermination à protéger ensemble nos populations et à préserver notre souveraineté ».
Il a par la suite profité de l’occasion pour aborder l’un des autres aspects essentiels des préoccupations de l’AES , celui de la libre circulation des personnes et des biens.
A cet effet, Il dit avoir la ferme conviction qu’avec ses frères, les Présidents Tiani et Traoré, ils ne diront bientôt plus les populations respectives de nos États, mais plutôt les populations de l’AES, car l’AES qu’ils sont en train de mettre en place est d’abord et avant tout l’AES des peuples.
« Cette liberté de circulation sera sous tendue par une accélération des investissements dans les domaines des infrastructures routières, ferroviaires et aériennes et aussi dans celui des nouvelles technologies d’information et de la communication », a-t-il conclu.
ADA/AS/ANP 049 juillet 2024