Zinder, 08 Fév (ANP) – La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a organisé Mercredi 8 février 2023, avec l’appui de l’Ambassade de France au Niger, un Atelier de renforcement des capacités de deux jours à l’intention de 25 défenseurs Commis d’office (DCO) des Tribunaux de Grande Instance de Zinder, Agadez, Arlit, Diffa et Maradi sur les techniques d’analyse des dossiers et les principes d’un procès équitable.
La cérémonie a été placée sous la présidence de M. Brah Mamadou Ali, Commissaire aux Droits Humains de la CNDH, une Autorité administrative indépendante consacrée par la Constitution du 25 novembre 2010 en son Article 44 qui a pour mission principale, de veiller à la promotion et la protection des droits humains sur toute l’étendue du territoire national.
La CNDH a été accréditée au statut ‘’A’’ en mars 2017 et ré accréditée à ce statut en octobre 2022 par l’Alliance Mondiale des Institutions Nationales des Droits de l’Homme (GANHRI) conformément aux principes de Paris.
Pour le Commissaire aux Droits Humains, Brah Mamadou Ali, la CNDH constitue la pierre angulaire du système nigérien de promotion et de protection des droits humains. Elle a entre autres missions dans le domaine de protection, le monitoring des procès correctionnel et criminel afin de s’assurer d’un accès équitable des citoyens à la justice et du respect des grands principes qui gouvernent l’administration d’une bonne justice.
Cependant, a-t-il fait remarquer,’’force est de constater qu’au Niger, le nombre d’avocats est inégalement réparti car au niveau régional, seule la région de Maradi dispose de deux Cabinets d’avocat.
Cette situation peu enviable a conduit l’Etat à faire appel à d’autres acteurs qui acceptent, en l’absence des professionnels de la défense, d’accompagner les personnes ne disposant pas des moyens pour s’offrir les services d’un avocat. Il s’agit des Défenseurs Commis d’Office (DCO).
Dans son intervention, le Conseiller technique du Gouverneur de Zinder, Abdoul Aziz Dan Karami a déclaré que les ‘’commis ou défenseurs d’office, sont des agents de l’Etat ou des citoyens qui assurent une assistance juridique et judiciaire à une personne en conflit avec la loi. Ils ne sont pas des avocats professionnels, mais jouent le même rôle que ces derniers ».
Il a exhorté les participants à cette rencontre, à l’assiduité pour tirer le maximum d’intérêt pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle dans la promotion et la protection des droits humains au Niger.
SY/SML/ANP/060/Février 2023