Musée des instruments traditionnels de musique du Niger DR M. Garba : un riche patrimoine méconnu

Musée des instruments traditionnels de musique du Niger DR M. Garba : un riche patrimoine méconnu

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Niamey le 24 mars (ANP) – Le musée des instruments traditionnels du Niger regorge une gamme variée de quelque 150 d’instruments de musique traditionnelle passant des membraphones, aux cordophones, idiophones et aérophones, mais tout ce patrimoine est méconnu du grand public.

Créé en 1994 et situé au sein du Centre de Formation et de Promotion musicale (CFPM) Niamey, le Pavillon du musée des instruments traditionnels compte d’instruments de musique traditionnelle reflétant toutes les ethnies du Niger.

Selon les explications M. Boubacar Garba, conservateur dudit musée qui porte le nom de son précurseur Dr. Maman Garba ethnomusicologue, que ce musée constitue un instrument pour le patrimoine culturel nigérien mais aussi est un bijou pour la culture nigérienne.

Le but de la création de ce musée est de faire non seulement la représentation des objets qui seront installés mais aussi de pouvoir conserver tout ce que le pays regorge comme patrimoine de matériel musical. Ce musée sert aussi de banque de données pour les chercheurs et étudiants.

M. Boubacar Garba de noter par la suite que ce musée comprend toutes les catégories familiales d’instruments de musique notamment les membraphones – qui fait vibrer un membre tendu-, les coordonophones – utilisation de corde-, les idiophones – son par lui-même- , et les aérophones – vibration de l’air- « et aujourd’hui on a eu la naissance de la cinquième famille qui est albanophone », a-t-annoncé tout en notifiant que nous comptons environs 150 objets comme instruments de musique dans notre pavillon ».

Le professionnel de culture de souligner par la suite que le Niger est l’un des pays de la sous-région qui a le plus d’instruments traditionnels. Il a en outre fait savoir que des recherches, enquêtes et collectes restent encore à faire au niveau de certaines zones du pays non explorées.

Le conservateur de ce patrimoine de faire également comprendre que, le musée contribue fortement dans la recherche des étudiants et chercheurs et artistes qui empruntent parfois l’espace ou certains instruments de musique pour réaliser leurs chansons.

Parlant de l’état de ce musée M. Boubacar Garba a indiqué que les fortes pluies ont causé l’effondrement du toit du musée ce qui les a contraints à mettre à l’abri tous les instruments dans les meilleures conditions.

Avant cet état de fait, le musée est bien fréquenté et reçoit une vingtaine de visiteurs par semaine sans compter les visites périodiques de certains établissements scolaires à savoir La Fontaine, l’école américaine, l’école Britannique, l’INJS, des étudiants de l’IFTIC, et des étudiants de l’école normale supérieure.

Selon lui, c’est seulement cette année et l’année passée que le musée n’a pas recevoir des visiteurs de l’Europe et des Etat-unis et aussi de certains pays africains non seulement pour découvrir la richesse du Niger en termes de patrimoine musical mais aussi s’inspirer de la thèse de Dr. Maman Garba pour leurs recherches universitaires.

M. Boubacar Garba, a informé que la visite du pavillon est gratuite pour les enfants et les scolaires, et pour les visiteurs des pays étrangers, la rentrée se fera par une somme modeste qui varie de 500 FCFCA à 1500 FCFA.

Ce musée est en butte contre des difficultés qui sont entre autres la reprise du toit du musée effondré, la faible subvention de l’Etat, la méconnaissance de la population du musée et de son importance dans le cadre de l’identité culturelle.

C’est pourquoi, le conservateur du pavillon sollicite la contribution de l’Etat, du ministère en charge de la culture et de tous les acteurs pour que ce centre d’instruments puisse jouer pleinement son rôle.

RBN/CA/ANP/179/Mars 2023

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