Niamey, 05 Août (ANP)- Un enseignant chercheur burkinabè a affirmé, ce vendredi 2 août à Sputnik Afrique, qu’une intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) au Niger « sera pour des intérêts français ».
Selon le chercheur burkinabé, dépendante « à 70% de l’uranium nigérien », la France ne peut pas perdre le Niger, elle est prête à tout, même à envoyer la CEDEAO pour intervenir militairement dans le pays, explique Hyacinthe Wendlarima Ouédraogo.
« Si le président de la CEDEAO était libre, il n’oserait pas engager une guerre contre une autre armée d’un pays frère. Si aujourd’hui une armée nigériane et ivoirienne et une armée béninoise, togolaise peuvent aller attaquer le Niger, tout le monde sait que ce n’est pas pour les intérêts africains », a ajouté l’enseignement chercheur qui pense également que le fait qu’à chaque révolte, les Africains agitent le drapeau russe « est une symbolique historique ». La Russie n’a pas pris part «aux douleurs de l’Afrique, à l’esclavage et encore moins à la conquête coloniale ». « Aujourd’hui, la Russie ou le drapeau russe est le symbole d’un espoir, le symbole d’une puissance qui peut défendre la cause des nations meurtries, des nations victimes de l’impérialisme. Brandir le drapeau russe, c’est aussi un appel au secours. », conclut l’enseignant chercheur burkinabè.
Rappelons que le 26 juillet dernier, le CNSP a pris le pouvoir au Niger pour des raisons liées à la dégradation continue de la situation sécuritaire et une mauvaise gouvernance économique et sociale.
Depuis, la CEDEAO et l’UEMOA ont imposé au Niger des sanctions dont l’éventualité d’une intervention militaire dans le pays pour rétablir, disent-ils, l’ordre constitutionnel.
ADA/AS/ANP 048 août 2023