Dosso, 06 Nov (ANP) – C’est sous le signe « Créer des terres d’opportunité, transformer les moyens de subsistance par la restauration des paysages au Sahel » que s’est tenue le 24 octobre 2023 à Dosso la rencontre nationale de revue annuelle 2023 du Projet LOGMe au Niger. Organisée par l’Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) cette rencontre annuelle a regroupé toute la journée du mardi 24 octobre les partenaires de mise en œuvre du projet à savoir l’ATPF, le CNEDD et l’INRAN ainsi que dix (10) maires des communes d’intervention dans les régions de Dosso et Tahoua, le conseil régional de Dosso et celui de Tahoua, les représentants des services techniques de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement ainsi que les représentants des jeunes et des femmes qui sont les bénéficiaires. Il a été question au cours de cette revue annuelle de présenter aux participants les résultats obtenus, de faire des amendements et des recommandations en vue d’améliorer la mise en œuvre du projet.
Financé par le Ministère Italien de l’Environnement et de la Sécurité Energétique, le Projet LOGMe piloté par l’UICN intervient dans trois pays : le Ghana, le Burkina Faso et le Niger. Au Niger, le projet mène ses activités dans les régions de Dosso et Tahoua. Pour la région de Dosso, les interventions sont faites dans les communes de Loga, Sokorbé et Falwel dans le département de Loga. En ce qui concerne la région de Tahoua, le projet intervient dans les communes de Illéla, Tajaé et Badagichiri dans le département de Illéla et dans les communes de Keita, Tamaské, Ibohamane et Garhanga dans le département de Keita.
Financé à hauteur de cinq millions d’euros, le Projet LOGMe a une durée de trois ans et devrait prendre fin en 2023 mais avec une extension d’un an, il devrait achever ses activités en 2024. Au cours de cette période, il devrait atteindre une cible de 300.000 bénéficiaires notamment 50% de jeunes et 50% de femmes dans les trois pays. Sur les 100.000 bénéficiaires du Niger, 86.000 ont déjà été concernés et dans un an, les 14.000 bénéficiaires restants seront eux aussi touchés. Au nombre des activités, le projet a réalisé la restauration de paysages dans toute sa zone d’intervention. Dans le même ordre d’idées, les activités ont porté sur les plantations, les ensemencements, la formation, l’appui en semence ainsi que la dégradation des terres.
Selon le chargé du Projet LOGMe M. Amadou Kaoudjana Moussa, les producteurs sont en train d’être encouragés à aller vers les énergies renouvelables d’où l’installation de panneaux dans certains périmètres irrigués en vue de remplacer l’énergie fossile par les énergies renouvelables notamment à Loga, Illéla et Keita. Le projet a trois instances de gouvernance. La première instance est le comité de pilotage dont l’UICN est observateur. Au niveau régional, on retrouve le comité consultatif qui se réunit chaque année de façon tournante. Ensuite les revues annuelles qui permettent à chaque pays de faire la situation de la mise en œuvre et la planification de l’année suivante, objet de la présente rencontre de Dosso.
Au nombre des bénéficiaires, le maire de la commune rurale d’Ibohamane dans le département de Keita M. Assoumane Souleymane apprécie les actions du projet qui a mis à la disposition des producteurs des semences de qualité pluviales et des semences de saison irriguée ce qui a permis à la population d’avoir de meilleures productions qui s’adaptent au climat que nous vivons aujourd’hui. Le projet a aussi appuyé les producteurs dans l’ensemencement des ouvrages réalisés de même que dans la plantation d’arbres. A cela s’ajoute la fourniture d’aliments à bétail aux groupements. Au fur et à mesure de la vente, le stock est reconstitué pour servir à d’autres qui le désirent.
Maintenant estime le maire d’Ibohamane, les partenaires doivent continuer et intensifier les activités et poursuivre la formation dans les techniques de la RNA tout en augmentant les bénéficiaires. A Ibohamane indique le maire, tout le monde est éleveur ; il y a donc lieu de multiplier les banques d’aliments bétail pour les besoins de la population. Les résultats issus de la présente revue annuelle doivent projeter de nouvelles réalisations tout en renforçant celles existant. L’accent doit également être mis sur toutes les opportunités ainsi que l’appui aux producteurs.
Hadjia Zeinaba Hamidine de la commune rurale de Tamaské remercie l’UICN pour ses différentes interventions qui ont permis d’améliorer les conditions de vie des jeunes et des femmes. L’appui en aliments à bétail a-t-elle souligné a permis une grande amélioration dans l’entretien du bétail. L’élevage pratiqué dans notre zone a souligné Hadijia Zainaba Hamidine fait aussi profiter les agriculteurs dans la production du fumier pour leurs champs. A l’issue de cette revue annuelle, la sensibilisation des jeunes et des femmes doit être multipliée dans toutes les zones d’intervention du projet. Hadjia Zeinaba Hamidine estime que compte tenu de l’importance des actions réalisées et en cours, l’intervention du projet doit être développée sur l’ensemble de la région de Tahoua voir du Niger tout entier.
MA/SML/ANP/032/Novembre 2023