Agadez, 13 Déc (ANP) – Briska, Kokowa, Zaboua, Kountché, Gourdjey, etc, la lutte traditionnelle, avec ces vocables qui varient d’une région à une autre, a toujours suscité un engouement réel auprès des populations nigériennes. Un engouement qui dépasse même, de bien loin, la célébration de certaines fêtes nationales. Cette pratique sportive, dont l’origine se perd dans la nuit des temps, intervient après de bonnes récoltes dans ces zones traditionnellement connues bien avant les indépendances, notamment en pays haoussa. Depuis son institutionnalisation en 1975, elle est devenue le sport roi au Niger.
Plus qu’un simple rendez-vous sportif annuel où les lutteurs de toutes les régions du Niger s’affrontent pour acquérir le Sabre, la lutte traditionnelle est devenue l’un des rares événements que les Nigériens ne tiennent pas à rater. Durant les années qui suivirent les différents championnats de lutte traditionnelle, Agadez n’a toujours fait que de la figuration dans les arènes, avant de prendre goût au sabre avec Aboubacar Djibo, un ressortissant de l’Ader qui permit aux visages, même les plus ternes, de se dérider pour toujours.
Le célèbre champion Laminou Maïdaba a fait le reste en apportant un peu plus de réconfort aux Agadésiens, qui aujourd’hui n’hésitent plus à s’afficher au-delà des frontières nationales.
Depuis plusieurs semaines, le gouverneur de la région d’Agadez, le général Ibrah Boulama , le ministre de la Jeunesse, le président de la FENILUT, et l’honorable sultan de l’Aïr El Hadj Oumarou Ibrahim Oumarou, sont en train de faire les dernières retouches pour que ce championnat national soit une réussite et puisse répondre à l’attente des populations, malgré ce que racontent les langues de mauvaise augure et le climat de suspicion qu’entretiennent certains individus autour de la tenue de l’événement à Agadez,
Palmarès du sabre national en 43 éditions
Depuis l’institutionnalisation du championnat national de lutte traditionnelle au Niger ou Sabre National en 1975, il n’a pu se tenir en 1985, 1988,1997, 2004 et 2005. Voici le palmarès d’année en année.
1975 : Yacouba A. Kantou (Maradi)
1976 : Salma Dan Rani (Dosso)
1977 : Yacouba A. Kantou (Maradi)
1978 : Yacouba A Kantou (Maradi)
1979 : Salma Dan Rani (Dosso)
1980 : Yacouba A. Kantou (Maradi)
1981 : Balla Kado (Zinder)
1982 : Langa Langa (Zinder)
1983 : Kassou Kazouga (Tahoua)
1984 : Issoufou Aboubacar (Tahoua)
1986 : Ousseini M.Kataki (Tahoua)
1987 : Naroua Sanou (Niamey)
1989 : Sani Moumouni (Maradi)
1990 : Mahamadou Idi (Tahoua)
1991 : Ada Masko (Maradi)
1992 : Labo Maïkafo (Maradi)
1993 :Badamassi Alassane (Zinder)
1994 : Labo Maïkafo (Maradi)
1995 : Badamassi Alassane (Zinder)
1996 : Balla Harouna (Zinder)
1998 : Mahamadou Idi (Tahoua)
1999 : Balla Harouna (Zinder)
2000 : Issa Kazagourou (Tahoua)
2001 : Hassane Adamou (Tahoua)
2002 : Balla Harouna (Zinder)
2003 : Mahamadou Abdoul Karim (Niamey)
2006 : Oumarou Bindigaou (Maradi)
2007 : Harouna Abdou (Tahoua)
2008 : Harouna Abdou (Tahoua)
2009 : Laminou Mai dabba (Agadez)
2010 : Laminou Mai dabba (Agadez)
2011 : Oumarou Bindigaou (Maradi)
2012 : Laminou Mai dabba (Agadez)
2013 : Alio Salaou (Zinder)
2014 : Yacouba Adamou (Niamey)
2015 : Issaka Issaka (Dosso)
2016 : Issaka Issaka (Dosso)
2017 : Yahaya Kaka (Tahoua)
2018 : Tassiou Sani (Zinder)
2019 : Issaka issaka (Dosso)
2020 : Ousmane Hassan
2021 : Issaka issaka (Dosso)
2022 : Issaka Issaka (Dosso)
Les régions ci-après ont inscrit leurs noms dans le palmarès :
Tillaberi : 1 Sabre
Agadez : 3 Sabres
Niamey : 3 Sabres
Dosso : 7 Sabres
Zinder : 9 Sabres
Tahoua : 10 Sabres
Maradi : 10 Sabres
AH/AOM/SML/062/Décembre 2023