Situation sociopolitique du Niger : Le chef de canton de Dioundiou prône la souveraineté du peuple dans le choix de la durée de la transition

Situation sociopolitique du Niger : Le chef de canton de Dioundiou prône la souveraineté du peuple dans le choix de la durée de la transition

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Niamey, 10 jan (ANP)-Dans une interview accordée au quotidien nigérien ‘’LeSahel’’ de ce mercredi 10 janvier 2024, le chef de canton de Dioundiou, l’honorable Mahamadou Bachir Harouna Hambali a prôné la souveraineté du peuple nigérien dans le choix de la durée de la transition militaire dans le pays et non à la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) d’en décider.

L’honorable Mahamadou Bachir Harouna Hambali, en évoquant la situation sociopolitique du Niger, a soutenu que ‘’c’est le peuple qui va décider de la durée de la transition militaire au Niger, pas la CEDEAO » tout en déplorant que depuis l’avènement au pouvoir du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), ‘’des sanctions inhumaines sont infligées au Niger et des pressions exercées sur le régime par la CEDEAO’’.

‘’Vous savez quand l’armée a pris le pouvoir, nous avons suivi de près leur intention avant de réagir. Après le message à la nation du général de brigade, Abdourahmane Tiani, le Conseil National des Chefs Traditionnels du Niger avait pris acte de la volonté du CNSP de promouvoir la paix et d’assurer la sécurité du peuple nigérien sur l’ensemble du territoire de notre pays’’ a-t-il rappelé notant que ‘’c’est un élément important pour nous en tant que chefs traditionnels dépositaires des pouvoirs traditionnels, et gardiens des Us et coutumes. Nous sommes soucieux de la sauvegarde de l’unité nationale’’.

Dans cette lancée, a annoncé le chef de canton de Dioundiou, ‘’le Chef de l’Etat nous a aussi assurés de sa volonté de créer toutes les conditions pour que les Nigériens gardent leur dignité en leur assurant le bien-être. C’est ainsi que depuis le 30 juillet 2023, la CEDEAO, par manque de sensibilité inflige des sanctions inhumaines à notre pays’’.

‘’Nous vivons des restrictions d’une ampleur sans précédent prises contre le Niger et son peuple suite aux évènements du 26 juillet 2023. Ces sanctions inhumaines nous privent de ressources financières et entravent la vie quotidienne des populations. Elles ont étouffé notre économie’’ a reconnu le gardien de nos traditions qui préconise que ‘’face à cette situation, tout Nigérien doit être patriote sincère pour notre dignité et la souveraineté du pays’’.

Pour le chef de canton de Dioundiou, ‘’tous les Nigériens étaient soudés derrière le CNSP à travers plusieurs manifestations de soutien. C’est la première fois au Niger qu’un coup d’Etat militaire a bénéficié d’un soutien grandiose. La CEDEAO qui se dit, CEDEAO des peuples devient une institution contre les populations du Niger’’.

A cet effet, l’honorable Mahamadou Bachir Harouna Hambali a appelé les nigériens à plus de ‘’patriotisme qui exige un soutien indéfectible à nos actuels dirigeants sans hypocrisie’’.

‘’La CEDEAO a pris ces sanctions cruelles et menace de tuer le peuple nigérien, mais nous n’allons pas laisser le CNSP seul dans ce combat à travers lequel la CEDEAO veut imposer sa volonté à notre vaillant peuple. Cela est notre engagement parce que le CNSP est en train de nous libérer de l’impérialisme des anciens colons et nous allons vers un développement radieux’’ a-t-i rassuré avant de relever que ‘’malgré les sanctions, le Niger avance sans bruit et nous nous mettons au travail pour notre propre dignité’’.

Abordant la question du départ des troupes françaises du territoire nigérien et la fermeture de leur ambassade au Niger, le chef de canton de Dioundiou a déclaré ‘’tant mieux, cela ne nous surprend pas’’ soutenant que ‘’ce qui nous reste, c’est le travail, parce que notre société est malade à cause de certaines mauvaises pratiques des politiciens qui ont dirigé le pays. Tous les secteurs sociaux de base (agriculture, sécurité, éducation, santé etc.) ont des sérieux problèmes auxquels il faut trouver de solutions idoines’’.

Pour cela, a-t-il recommandé, ‘’le CNSP doit mettre en place des stratégies visant à assurer le fonctionnement optimal de l’Etat’’ citant l’exemple de ‘’la gestion de la sécurité qui, pour l’assurer, il faut l’implication des Chefs traditionnels, religieux, des organisations paysannes et des jeunes pour discuter ensemble des solutions à prendre. Cette insécurité serait entretenue quelque part par des jeunes dont les parents peuvent trouver une solution’’.

Sur le plan de l’éducation, le chef de canton de Dioundiou de relever que ‘’le système ne répond plus aux aspirations du peuple. L’Etat doit travailler sur ce volet en introduisant surtout l’instruction civique et morale ainsi que d’autres matières plus spécifiques répondant à nos réalités’’ car pour lui ‘’pour qu’une transition réussisse, il faut un changement de mentalités en remettant l’ensemble des Nigériens au travail et développer l’agriculture afin de lutter contre l’insécurité alimentaire’’.

‘’Nous devons soutenir la transition pour instaurer un esprit de combat contre la faim. Cela doit être le cheval de bataille de tout Nigérien’’ a-t-il souligné.

Pour le forum inclusif que les autorités entendent organiser dans les prochains jours pour déterminer les contours de la transition au Niger dont l’élément clé constitue sa durée, Mahamadou Bachir Harouna Hambali de marteler que ‘’le processus de démocratisation doit attendre. Personne ne dictera au CNSP la durée de la transition au Niger’’ tout en soulignant que ‘’c’est au peuple de la déterminer, mais pas la CEDEAO’’.

‘’Le Niger réussira de manière efficace à transformer son appareil politique pour amorcer le processus de démocratisation’’ a-t-il laissé entendre tout en reconnaissant que ‘’certes, la restructuration ne se fait pas uniquement sur le plan interne, elle implique également une redéfinition des relations avec l’extérieur’’.

‘’Mais le destin du pays est entre les mains du CNSP que nous soutenons avec détermination’’ a conclu l’honorable Mahamadou Bachir Harouna Hambali, chef de canton de Dioundiou.

AS/ANP 041 janvier 2024

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