Dosso, 25 Juillet (ANP) – Pour faire le point des réalisations de la première année de mise en œuvre du Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie du Président du CNSP dans la Région de Dosso, l’ANP a interrogé le Secrétaire Général du Gouvernorat de cette Région. M. Soumana Karimou est revenu sur les actions phares réalisées au profit des populations.
M. le secrétaire général du gouvernorat de Dosso. Que vous inspire l’an 1 du CNSP ?
Aujourd’hui, cela fait presque un an que le CNSP est à la tête du Niger. Cet un an inspire chez tous les Nigériens 365 jours de résilience face aux menaces et autres désolations infligées à notre pays par les partenaires du Niger. Cet un an assure les normes de souveraineté et de changement de paradigme de gouvernance et de partenariat avec le Niger. Ceux qui ont pensé que le CNSP ne tiendra pas deux jours se sont trompés et le Niger avance tranquillement dans le concert des nations. LABOU SANI NO. ZANTCHAN KASSA NE.
Comment les populations de la région ont accueilli ce changement ?
Après les évènements du 26 juillet 2023, les populations de la région de Dosso ont accueilli cet évènement avec enthousiasme. Elles ont été les premières à organiser des manifestations de soutien au CNSP. Ce soutien s’est manifesté dans les villes, les villages, les hameaux. Puis par la suite s’est manifesté par des contributions au Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie. Ensuite, les populations à la tête desquels les oulémas ont initié chaque jour, chaque semaine des prières collectives en vue de soutenir cette initiative du CNSP. Ces populations sont restées ouvertes et prêtes à répondre au mot d’ordre du CNSP.
Quelles sont les réalisations du CNSP dans la région de Dosso ?
Si on prend le volet éducation, l’année scolaire 2023-2024 s’est passée dans de bonnes conditions. C’était une année scolaire apaisée, les examens ont eu lieu à temps de façon transparente. L’école nigérienne est sur les rails. Les examens ont été organisés en un laps de temps. Là, c’est une grande première, ça fait longtemps que le Niger n’a pas connu ça et il y a eu beaucoup de réalisations.
Une raffinerie de pétrole verra le jour à Dosso. Qu’attendez-vous de cette raffinerie ?
Les autorités du CNSP ont décidé de construire une raffinerie dans notre région. C’est la plus grande surprise, le plus beau cadeau pour les populations de Dosso. Cela a beaucoup émerveillé les populations qui se réjouissent du choix porté sur la région de Dosso. La seconde surprise est que depuis l’annonce de la construction de cette raffinerie, le CNSP a déployé d’énormes moyens pour non seulement l’identification du site, mais envoie également chaque semaine des équipes sur le terrain. Cela prouve une grande détermination des autorités pour l’aboutissement de ce gigantesque projet qui contribuera au développement de la région de Dosso à travers a création d’emplois, le reversement régulier des redevances aux collectivités territoriales. Les opérateurs économiques de la région et du Niger en bénéficieront également.
Le Programme Grande Irrigation a été récemment lancé à Gaya. Parlez-nous de ce programme et son impact pour les populations.
Effectivement, le 27 mai dernier, le ministre de l’agriculture et de l’élevage a lancé en présence des autorités régionales les grands travaux dans le cadre de la grande irrigation dans la région de Dosso. Vous savez tous les espaces irrigables dans la région de Dosso sont connus et ont fait l’objet d’études et ne reste qu’à être aménagés. Ces travaux de grande irrigation sont un véritable soulagement pour les populations qui n’attendent que cette initiative pour se mettre au travail pour l’atteinte de la sécurité alimentaire. Nous avons beaucoup de chantiers qui ont démarré dans le cadre de l’agriculture afin de relancer cette initiative de souveraineté quand on sait que Dosso dispose de beaucoup de potentialités : le dallol Maouri, le dallol Bosso, le dallol Foga, le fleuve du Niger. C’est vraiment un atout favorable pour booster l’agriculture au Niger.
Quelles sont les conséquences de la fermeture de la frontière Bénin-Niger sur la vie des populations vivant sur la frontière et partant du Niger ?
Depuis les évènements du 26 juillet 2023, les pays membres de la CEDEAO ont pris des sanctions inhumaines contre notre pays dont entre autres la fermeture des frontières. Les populations frontalières dont Dosso fait partie ont beaucoup souffert. Mais grâce à la résilience, à la détermination des populations, nous sommes sortis indemnes. Cette fermeture a été d’un coup dur pour cette population. Mais avec les échanges plus importants entre les différentes communautés du Bénin et du Nigéria, elles sont arrivées à se défendre et à se souder ; une solidarité jamais égalée surtout le nord du Nigéria, une partie des communes de Karimamaet de Malanville où les populations béninoises et nigériennes ont tissé des liens très étroits ce qui nous permis de vivre en paix, en symbiose. Malgré toutes les difficultés, les populations ont fait preuve de forte résilience et se sont engagées aux côtés du CNSP à se sacrifier pour l’honneur de la patrie.
Malgré les difficultés liées au coup d’Etat du 26 juillet2023, les populations ont fait preuve de résilience. Comment appréciez-vous ce sacrifice des populations ?
Malgré toutes ces difficultés qu’on a connues, nous sommes sortis victorieux. L’appel que je dois lancer à l’endroit des populations, c’est de s’atteler au travail et que dieu le tout puissant nous gratifie d’un hivernage fécond. Les populations sont dans les champs, nous les encourageons, nous les soutenons. Toutes les mesures sécuritaires sont prises par l’Etat pour que ces populations puissent vaquer normalement aux travaux champêtres.
L’autre appel, c’est que Dosso a un potentiel agricole très important, Dosso peut être le grenier du Niger. L’appel que nous lançons aux opérateurs économiques, aux populations, c’est de s’adonner à cette agriculture, la saison est prometteuse et si les récoltes sont abondantes, ça sera un grand soulagement pour la population.
MA/KPM/ANP 0156 Juillet 2024
