Niamey, 25 Juillet (ANP)- La baisse des prix du carburant annoncée le 17 juillet dernier est entrée en vigueur le 23 juillet avec le litre d’essence à la pompe passant de 540 F à 499 FCFA et celui du gasoil de 668 F à 618 F CFA, soit une réduction de plus de 7%, a-t-on constaté.
Le 24 juin dernier, le ministre en charge du pétrole a, au cours du conseil des ministres, annoncé qu’il a été mis en place, sur instructions du Chef de l’Etat, un groupe de travail, chargé de réfléchir sur la révision de la structure des prix des hydrocarbures, dans l’optique d’une baisse du prix à la pompe.
La baisse du prix des hydrocarbures était une demande pressante formulée par les acteurs de la société civile nigérienne sans suite depuis des années.
Le président de l’Association de Défense des Droits des Consommateurs (ADDC- Wadata), M. Mahaman Nouri, a dans une interview accordée à l’ANP expliqué que la mise en place du comité chargé de la révision de la structure des prix des hydrocarbure crée de l’espoir chez les nigériens.
« Une baisse sera très bien vue par les consommateurs nigériens, car on sait qu’avec les prix actuels, les coûts du transport ont nettement augmenté sur des petites distances il faut payer au-delà de 500 FCFA voire dans certaines zones 1000FCFA et plus », a-t-il expliqué.
Mahaman Nouri de faire savoir que la mise en place de ce comité crée de l’espoir, il faut qu’il ait une réflexion sur l’impact qu’aurait cette révision avec une tendance baissière sur plusieurs activités notamment sur le transport, sur le prix du fret et la réduction des prix des produits sur le marché.
« Cette révision, si elle est baissière, permettra d’avoir un impact sur toutes les chaines d’utilisation des hydrocarbures et particulièrement sur le prix des produits des consommations », a -t-il espéré.
Selon M. Ibrahim Bana, influenceur et acteur de la société civile, la révision du prix des hydrocarbures est une demande sociale forte depuis le début de l’exploitation pétrolière au Niger, « même si elle n’a pas eu l’assentiment des autorités pendant une dizaine d’années ».
En mettant en place ce comité, « le président du CNSP crée les conditions d’une réalisation de ce vieux rêve des nigériens, celui d’avoir accès à l’essence et au gasoil à un prix à la portée de tous les nigériens », a-t-il annoncé.
Depuis novembre 2023, avec la mise en production de la phase 2 du projet Agadem, le Niger est passé à 110.000 barils/jour dont les 90.000 barils/jour destinés à l’exportation à travers le Pipeline Export Niger-Bénin long de près de 2000 Km pour un coût de plus 2400 milliards de FCFA.
Le 22 juin dernier, le pays a franchi un pas de plus dans le cadre de la souveraineté pétrolière avec le lancement de la phase d’exploration et d’exploitation de la Société Nigérienne de produits pétroliers qui étend ainsi ses activités amont pétrolier.
En mars dernier, le gouvernement a accordé à la SONIDEP en conseil des ministres une autorisation exclusive de recherche pour le bloc de Bilma et des rendus d’Agadem qui a fait l’objet de la signature le 26 mars d’un contrat de partage de production entre le ministère du pétrole et l’opérateur national.
AIO/CA/AS/ANP 0141 Juillet 2024