Diffa, le 21 Nov. (ANP) – Le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI) organise depuis ce jeudi 21 novembre 2024 dans l’enceinte de l’amphithéâtre de l’Université de Diffa (UDA), en partenariat avec cette Institution, un atelier de restitution des résultats du Projet de Renforcement de l’Inclusion du Genre dans la Recherche Agronomique en Afrique de l’Ouest (RIGRA).
Lancé en décembre 2021, le projet RIGRA a pour objectif général de développer des stratégies et des politiques institutionnelles dans le domaine des sciences agronomiques en Afrique de l’Ouest. Plus spécifiquement, il vise à identifier et analyser les biais liés au genre pour mieux comprendre la représentativité des femmes dans les sciences agronomiques ; développer une méthodologie de recherche qui intègre le genre ; former des femmes dans des spécialités agronomiques où elles sont sous-représentées et à Renforcer les capacités institutionnelles pour transformer les rapports entre genres dans la formation et la recherche.
Selon le Secrétaire Général du Gouvernorat de de Diffa, représentant le Gouverneur de la Région, « les disparités de genre demeurent un défi considérable dans de nombreux secteurs, notamment dans la recherche agronomique et les filières des sciences, technologies, ingénieries et mathématiques (STEM) ».
Pour M. Mahamadou Attahirou Maidouka, « malgré des progrès notables, la lutte pour une participation équitable des femmes et des hommes reste un travail de longue haleine, surtout en Afrique de l’Ouest, où les stéréotypes de genre sont encore fortement enracinés ».
C’est pour cela, a-t-il expliqué, que le RIGRA s’efforce de combler ces lacunes en adressant les biais de genre au sein des institutions académiques et de recherche en agronomie. « Les résultats que nous partagerons aujourd’hui reflètent deux années de collaboration intense, de collecte et d’analyse de données, et de contributions significatives de la part de chercheurs et d’étudiantes engagés », a-t-il informé, soulignant que « ce projet vise à transformer notre environnement académique pour qu’il soit plus inclusif, équitable et porteur d’opportunités pour tous ».
Selon le SG du Gouvernorat de Diffa, « cet atelier est une occasion précieuse de valoriser les efforts déployés, d’encourager des échanges constructifs et de définir ensemble des pistes d’amélioration pour l’avenir ».
En effet, précise-t-on, au cours de cette rencontre, il sera discuté des résultats obtenus, de l’avancement des travaux de recherche des bénéficiaires, et des meilleures pratiques pour renforcer l’équité de genre dans l’enseignement et la recherche agronomiques. Il sera également présenté la création du Club Genre de l’Université de Diffa, un espace dédié à la promotion de l’égalité et à l’innovation.
Le Recteur de l’Université de Diffa, Dr Moussa Mamoudou Boubacar a, pour sa part, rappelé que « l’Université de Diffa œuvre depuis toujours à l’amélioration de la représentativité du genre », précisant qu’en première année de licence, 49 étudiantes se sont inscrites sur un total de 215, ce qui représente environ 23% de l’effectif étudiant en première année.
« En outre, environ 20% de notre corps enseignant est constitué de femmes », a-t-il informé, tout en déclarant que « bien que ces chiffres montrent une avancée, ils soulignent également l’importance de poursuivre nos efforts pour améliorer la représentation des femmes dans notre université ».
Selon Dr Moussa Mamoudou Boubacar, « le projet RIGRA s’inscrit dans cette logique et a permis la prise en charge de boursières en thèse et en master. Il a également facilité la réalisation de formations et de nombreux travaux de recherches », des initiatives importantes qui renforcent la présence et le soutien des femmes dans les domaines scientifiques.
Pour lui, la création d’un Club Genre de l’Université de Diffa est une initiative à encourager, car il constituera un espace dédié à la promotion de l’égalité et du mentorat.
Cette journée de restitution, indique-t-on, s’inscrit dans une démarche de dialogue et de collaboration, essentielle pour bâtir un avenir où la recherche agronomique sert l’intérêt commun, intégrant pleinement les personnes de tous genres.
AOM/KPM/ANP-102 Novembre 2024