Difficile aujourd’hui pour toute personne allant à Agadez ou à Arlit, de faire un programme chronométré de son périple tant les surprises qui l’attendent sont nombreuses et multiformes. Jadis reconnu pour sa grande insécurité à cause du banditisme armé, ce tronçon se classe premier par sa vétusté et son impraticabilité. Il faut de temps à autre prendre de grandes déviations à travers les champs (ou sur du gravier, l’agriculture n’est pas pratiquée dans ces zones) et parfois dans les habitations pour trouver l’équilibre des véhicules.
Un chauffeur d’une Société de Transports Interurbains raconte :’’ ici, point de routes. On se débrouille seulement pour trouver un passage. Conséquences, le nombre élevé de pannes et des accidents. Quand tu amènes un véhicule à Arlit, ce n’est pas évident de revenir sain et sauf. On est obligé de faire changer au moins une pièce du véhicule. La route, c’est aussi les nombreuses carcasses de véhicules accidentés qui jonchent les bordures du tronçon’’.
‘’ Il faut bien connaître cette route pour ne pas renverser son véhicule.» explique pour sa part, M Ibrahim, importateur de véhicules de l’Algérie, qui appelle à la prudence des usagers.
Ce triste constat est aussi fait par M Abdou : ‘’ C’est par cette route que passe l’uranium produit dans les Mines d’Arlit- Quand vous l’empruntez pour la première fois, c’est l’expectative et la désolation, qui vous gagnent. La RTA comme on l’appelle, a été laissée à elle-même depuis plusieurs années à cause de l’insécurité née de la rébellion armée. Cela a occasionné la baisse du trafic, le ralentissement des activités minières et la dégradation croissante de l’état de la route.’’
Toutefois, apprend-on de bonnes sources, il est annoncé sa reconstruction à travers l’aménagement et le bitumage de l’axe Assamaka (Algérie)-Arlit (Niger), prévu dans la cadre du Nouveau Partenariat pour le Développement en Afrique (Nepad),.
AH/AMC/ANP/SEPT 2015