Tahoua, 30 oct (ANP)- Situé à 49 Kms de Tahoua et 15 Kms d’Illéla, Badaguichiri sort de sa torpeur villageoise. Avec son marché hebdomadaire, modernisé, qui draine le monde de tous les coins de la Région et d’ailleurs, son Commissariat de police, son bureau de poste, son CSI, son collège d’enseignement général …, la ville de Badaguichiri attire beaucoup de visiteurs.
L’eau potable et l’électricité, besoins secondaires des citadins, ne manquent plus là-bas. Mieux, avec le Programme de la Renaissance, la commune rurale de Badaguichiri a bénéficié d’importants investissements socio-économiques à travers ses 59 villages administratifs, totalisant 115.491 habitants et 20 hameaux, qui ne tarissent pas d’éloges pour le président de la République Issoufou Mahamadou, pour les efforts sans cesse fournis dans la promotion de l’économie rurale intégrée de leur terroir.
« Nous recensons sur place les doléances des populations que nous soumettons au Conseil pour examen et satisfaction dans la limite des moyens de la commune. Contrairement à ce qui se passe dans les autres entités administratives, les populations de la commune de BADAGUICHIRI énumèrent elles-mêmes ses besoins prioritaires. Le budget est donc conçu avec sa pleine participation. Et c’est sur le consentement effectif des populations que sont réalisés les investissements », témoigne le Maire de la Commune rurale de Badaguichiri, Abdoul Karim Mahamane.
Le Maire poursuit pour expliquer les prouesses de son entité administrative : « de 2011 à 2015, la Mairie de Badaguichiri a, sur ses fonds propres, a construit et équipé quatre classes en dur, à Badaguichiri, Yama, Tchiguili et Dabnou. Le coût des réalisations s’élève à trente millions de francs CFA. Par ailleurs, deux autres classes sont réhabilitées à Badaguichiri et à Guidan Kassori, avec une enveloppe de sept millions de francs CFA.
Dans le domaine de l’élevage, poursuit le Maire, deux abattoirs sont construits à Kaoura Abdou et à Toubout, pour un coût global de dix millions de francs CFA. S’ajoute à ce bilan, la réalisation d’un campement pour éleveurs à proximité du marché de Badaguichiri, pour un cout de six millions de francs CFA. Au même moment, les marchés de Dabnou et de Kaoura bénéficiaient de trois hangars.
Sur le plan social, la commune rurale de Badaguichiri, débloque chaque année un million de francs CFA pour aider les indigents à bénéficier des évacuations sanitaires. Mieux, la mairie a fait don d’une ambulance au CSI de Badaguichiri. Elle a aussi clôturé les CSI de cette entité et celui de pour un montant quarante trois millions de francs CFA.
Après la saison pluvieuse, le remblayage des rues a coûté la bagatelle de huit millions de francs CFA. La commune assiste également les coopératives de Burdi, Roukouzoum, Dindi et Tambass exploitant des périmètres rizicoles.
Badaguichiri a désormais son Centre de formation des métiers que la commune a équipe et qu’elle appuie pour d’autres besoins, notamment l’eau et l’électricité, pour encourager les jeunes à se créer un métier.
Sur le plan sécurité, le commissariat de police de Badaguichiri a tout le soutien matériel et financier de la commune, afin de l’aider à bien remplir sa mission. Le maire Abdoul Karim Mahamane le souligne avec conviction : « la sécurité n’a pas de prix. Faites un tour à Badaguichiri, vous allez vous rendre compte que le banditisme d’antan n’existe plus».
« Badaguichiri se distingue nettement des autres communes de la région, parce ce que là-bas, les droits et la protection de l’enfant, de la mère et de la jeune fille, sont une réalité incontournable », a constaté le correspondant de l’ANP, au cours de son séjour.
Mieux, il a assisté à une scène à la Mairie de Badaguichiri : une femme du village de Gougé, dans le département de Keïta, est venue se plaindre de son mariage forcé. Elle a remporté son procès, obtenant le divorce. La jeune femme est désormais libre de chercher un autre homme de son choix.
C’est dire que les mentalités changent aussi avec l’évolution socio-économique de Badaguichiri, grâce au soutien bienveillant de ses partenaires.
Le maire Abdoul Karim Mahamane et ses administrés fondent tous l’espoir de voir se concrétiser les seuils d’épandage promis par le projet Badaguichiri, dans les vallées de KOSSA et Badaguichiri. Ces réalisations permettront à coup sûr, de promouvoir l’autosuffisance alimentaire dans la zone, et de restaurer l’environnement dégradé.
Badaguichiri fonde aussi l’espoir sur le projet de transfert de son marché sur un nouveau site de huit hectares et demi. Les investisseurs sont prêts à financer l’opération estimée à plus de deux milliards de francs CFA. Pourvu que les autochtones de Badaguichiri comprennent que le transfert du marché sur un site moderne équivaut tout simplement à promouvoir la prospérité de ce marché, crée en 1956.
MM/DMM/AMC/ANP Oct 2015