Dosso, 01 novembre (ANP) – Les populations de l’Aréwa se sont réveillées dans la tristesse, vendredi dernier, en apprenant la disparition de leur chef de canton Elhadj Amadou Gaoh après une maladie de longue durée. La nouvelle a ensuite fait le tour du Niger tout entier: hommes politiques, hauts cadres de l’administration, parents, amis et connaissances étaient venus des quatre coins du pays pour accompagner le sarkin Aréwa dans sa dernière demeure.
L’enterrement qui a eu lieu le samedi dernier à Matankari a été rehaussée par la présence du Médiateur de la République, des députés nationaux, des membres du gouvernement, de plusieurs chefs traditionnels et de nombreuses personnalités. Après une prière au palais du chef de canton à Dogondoutchi, le cortège funèbre s’est ébranlé en direction de Matankari, où les populations attendaient impatiemment l’arrivée du cortège funèbre.
La dépouille a d’abord été introduite dans l’ancien palais de Matankari pour des rites traditionnels sous le rythme du tanbari avant d’être présenté uniquement à la famille réunie pour la circonstance. Ce rituel a duré quelques minutes pendant que tout le monde attendait au dehors. Ce fut ensuite l’instant solennel de l’enterrement dans le cimetière des chefs de canton de l’Aréwa. Ainsi Elhadj Amadou Gaoh repose désormais à côté de son frère Soumana Gaoh à qui il a succédé le 31 mai 1981.
De retour à Dogondoutchi, l’oraison funèbre a été présentée par M. Rabiou Dadi Gaoh membre de la famille du défunt.
Elhadj Amadou Gaoh est né en 1925 à Matankari. Il fréquenta l’école coloniale de Maradi, de Dosso et l’école primaire supérieure de Niamey. Après de brillantes études à l’école normale William Ponty de Dakar où il obtient son diplôme en 1946. Il entra à la Fonction Publique coloniale en qualité de commis expéditionnaire et affecté comme agent spécial à Margou. El hadj Amadou Gaoh s’engagea dans la politique et devient conseiller territorial en fin novembre 1957.
A la première Assemblée Nationale du Niger, il a été élu député nationale du RDA. Il fût aussi questeur de l’Assemblée Nationale pendant 15 ans. Il a aussi occupé le poste de PDG de la SONUCI et de la SONARA. Son dévouement au travail lui a valu la médaille agricole en 1972 et la médaille de la légion d’honneur. Il fût membre de l’Union Parlementaire. Elu Sarkin Aréwa le 31 mai 1981, il sera intronisé le 27 décembre 181. Feu Amadou Gaoh laisse derrière lui 15 enfants, et plusieurs petits fils et arrières petits fils.
Les différentes personnalités devaient par la suite présenter leurs condoléances à la famille du défunt et aux populations de l’Aréwa. Le 2ème vice-président de l’Assemblée Nationale Falké Bacharou, au nom de la représentation nationale, a invité les populations à faire une prière pour le repos de l’illustre disparu. Le Médiateur de la République Chéiffou Amadou s’est pour sa part appesanti sur la carrière de feu Amadou Gaoh et a souhaité que le successeur du chef de canton de l’Aréwa poursuive son œuvre pour la prospérité et le rayonnement du canton.
Le ministre d’Etat à la présidence de la République M. Bazoum Mohamed a présenté les condoléances du président de la République Issoufou Mahamadou et du gouvernement.
La disparition de Amadou Gaoh a-t-il dit, est une perte pour le Niger vu le parcours du défunt. Les chefs traditionnels par la voix du sultan de Dosso ont eux aussi présenté les condoléances de l’Association Nationale des chefs traditionnels.
MA/DMM/ANP/ Nov 2015